Il est depuis seize années consécutives désormais, pour les habitués du monde climatique, mieux du monde développementaliste, de coutume qu'à la fin de l'année, ils se rencontrent afin de décider de l'orientation climatique qu'il faille donner au monde.
Bien sûr c'est d'une orientation qu'il s'agit, puisque c'est avant tout un enjeu où les moins forts subissent des plus forts. Pour preuve les moins forts le plus souvent finissent par s'allier. Menes, une preuve tangible.
Le mois de septembre s'apparente donc désormais comme un mois de remue-ménage surtout en Afrique où tous se réveillent de leur trop long sommeil pour esquisser des pas et prétendre se mettre à la taille des pays qui préparaient cette rencontre il y a bien longtemps.
Après les résultats décevants ( point de vue ONG) de Copenhague ( CdP 15 au Danemark Novembre-Décembre 2009), les états africains s'arment d'arguments parfois belliqueux pour faire mine à Cancun, ville touristique très prisé en tout cas.
Mais Pourquoi Cancun?
Tout simplement parce que cette belle ville dit-on, est retenue pour abriter cette grande fête climatique. Et l'Afrique! a-t-elle toutes les raisons d'y être?
Répondre négativement revient à développer un pessimisme qui n'aura aucune raison d'exister. Mais pourquoi y être?
Selon les grands analystes de ce monde, l'Afrique peut être la plus grande victime de ce fléau climatique. Et comme on le sait si bien, elle n'a toujours été citée que parce qu'elle est le continent le plus pauvre.
En conclusion, L'Afrique ira plaider une cause non pour réduire les émissions, puisque ce plaidoyer n'a jamais eu gain de cause! mais, pour plaider pour un financement de la recherche sur les mesures adaptatives qui permettraient à ses habitants de faire des changements climatiques, un compagnon moins sévère mieux domestiquer les changements climatiques.
Qu'est donc l'Adaptation? et de quelle Adaptation l'Afrique a-t-elle besoin?
Adapter non s'adapter à quelconque chose peut avoir deux sens:
1°) Se rendre compte de l'existence de la chose et en tenir compte dans ses planifications. ou
2°) Subir d'une chose dont on sait pertinemment l'existence mais qu'on ne peut aucunement contourner (D'aucun parleront d'une adaptation psychologique)
C'est comme un malade à qui on annonce la mort prochaine!!! Que peut-il faire?
En effet, voici un peu l'image que présente l'Afrique à nos jours. Et c'est ce pourquoi, l'on doit s'unir pour porter un message commun.
Oui le monde doit participer à l'adaptation de l'Afrique aux CC.
Les études montrent que le secteur de l'Agriculture peut sensiblement souffrir des changements climatiques si rien n'est fait. Lorsqu'on sait combien de fois déjà ce secteur est tributaire des aléas saisonniers (c'est des saisons qu'il s'agit), il nous sera facile à nous tous de prédire les suites de ce secteur.
C'est pour cela que l'Afrique doit porter un message relatif à l'Adaptation à Base Communautaire. Il s'agira donc d'une adaptation qui offrira à nos agriculteurs, des techniques qui leurs permettront de stabiliser dans un premier temps leur productions actuelles flottantes et de voir en quoi ceux-ci pourront améliorer la productivité des sols et des espèces elles-même.
Les états ne doivent jamais perdre de vue que la réduction à la maison est la meilleurs solution pour porter un coût restricteur aux taux d'émissions trop souvent grandissants.
Les grandes institutions financières ont commencé le compte à rebours sur les résultats des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Dans tous les secteurs, les résultats sont peu satisfaisants si nous voulons employer le vocable diplomatique. Sinon, ils sont décevants.
A quoi bon financer des actions dont nous sommes nous mêmes les premiers obstacles. Le monde a trop souvent tourné sur lui-même et ceci empêche l'éclosion des jeunes talents. La simple raison, la pauvreté.
Les changements climatiques ont trop souvent accentué la divergence trop grande entre Femmes hommes et enfants. Et ceci également ne fait qu'enfoncer le clou de la pauvreté.
Il urge donc d'appeler à la conscience des grands décideurs que:
- la hausse de la température ne doit pour aucune raison excéder 1.5°C.
- l'on doit également stabiliser l'émission du dioxide de carbone, principal auteur des changements climatiques à 350ppm.
Tout ceci ne peut se faire que si les pays industrialisés s'engagent à humaniser leur émission en stabilisant les choses à -40% d'ici à 2020 et à moins de 80% d'ici à 2050.
Les changements climatiques sont désormais une réalité vivante, viable et vécu. Il faut par rapport aux enjeux faire en sorte que les plus grandes catastrophes prédites soient anéanties par nos engagements, qui accordent une place de choix à la valeur humaine.
L'Afrique doit réclamer sa survie en allant les coudes serrées à la CdP 16. Non pour du tourisme mais pour un travail coordonné et dont les grands résultats sont préalablement bien ciblés.
Unis que sommes-nous nous vaincrons.
[NDLR : La prochaine Conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se tiendra du 29 novembre au 10 décembre prochain ]
[COP16-climat]