Par David Nedingam NAIBEI, 20 ans, titulaire d’une Licence en Droit à l’Université Emi Koussi de N’Djaména (Tchad)
Nelson Mandela disait que l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Je demeure, alors, convaincu qu’éduquer une personne à bien se conduire vis-à-vis de son environnement doit commencer dès le bas âge, tout comme l'éduquer à être un citoyen responsable et un individu respectueux de son milieu social.
Mon pays, le Tchad, est l'un des pays les plus chauds du monde entier. Les problèmes environnementaux y sont palpables. Il est habituel d'entendre à la station de radio que les gens souffrent à cause du manque d'eau ou du temps chaud. Préoccupé par les problèmes environnementaux, je suis passionné d'enseigner aux enfants pourquoi et comment ils peuvent, à leur niveau, protéger leur environnement.
Je suis engagé dans le domaine de la protection de l'environnement et du bien-être social. Cette passion a commencé en décembre 2010, avec l'association Espaces Verts du Sahel (E.V.S), créée par Joël Yodoyman, qui promeut l'utilisation des énergies renouvelables et du développement durable tout en protégeant l'environnement.
En juin 2012, j'ai été officiellement reçu par le Président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, dans le cadre de mon engagement en faveur de la protection de l'environnement. Le président de la République m'a alors invité à participer avec lui lors de la conférence Rio 20 au Brésil. Au cours de cette conférence, j'ai demandé la parole pour défendre la cause des enfants du lac Tchad.
À 17 ans, en novembre 2013, j'ai eu l'honneur de me joindre en tant que membre du Conseil d'administration d’« Espaces Verts du Sahel » (E.V.S) et j'ai été responsable de l'unité de formation.
Avec mon équipe, nous travaillons actuellement avec 53 écoles dans 4 régions du Tchad (Chari Baguirmi, Logone Occidental, Logone Oriental et Mandoul). Nous travaillons avec plus de 2000 jeunes et enfants sur les questions des droits de l'enfant et du développement durable.
Grâce au projet « La CdP-21 dont nous rêvons », que nous avons organisé le 13 octobre 2015 et qui visait à informer et sensibiliser les jeunes aux enjeux de la CdP-21, j'ai été invité à participer à la Conférence des jeunes qui a eu lieu du 26 au 28 novembre 2015 à Paris, en France.
Avec le président de l'Association EVS, Joël Yodoyman et deux jeunes leaders, nous avons dirigé un certain nombre d'activités parallèlement à la CdP-21, la même année. Nous avons organisé, le 29 novembre 2015, à l'ambassade du Tchad en France, un programme d'échange sur la CdP-21. Ensuite, nous sommes allés rencontrer des élèves dans deux écoles élémentaires de cette ville pour les former.
En 2016, je suis allé aux États-Unis pendant 4 mois afin d’effectuer trois stages dans le domaine environnemental dans trois ONG différentes.
Cette année, nous avons organisé la troisième édition du Camp de vacance « Résidence écologique » avec la participation de 125 jeunes. Après trois semaines de formation, nous avons ciblé des potentiels formateurs, qui seront suivi dans la phase que nous appelons « l’endurcissement des experts ». Nous espérons emmener quelques jeunes à Bonn, à la fin de cette année afin qu’ils puissent participer activement aux travaux entourant la CdP-23.
Je suis actuellement invité au One Young World Summit 2017, qui se tiendra en octobre à Bogotà, en Colombie. J’irai, à ce sommet pour défendre le droit des enfants à l'éducation environnementale de base.
Je travaille actuellement sur un projet dénommé 3R (recyclage, réutilisation et rentabilité), une initiative visant à donner aux jeunes défavorisés, la possibilité de trouver des moyens de subsistance, à travers le recyclage et la transformation des objets recyclés en œuvres d’art destinés à la vente. La jeunesse est prête à recevoir une éducation environnementale ; elle en a soif. Qu’attendons-nous ?
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles publiés et relayés sur le portail Médiaterre de même que dans les réseaux sociaux.
Ce projet est mené par ENvironnement JEUnesse en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Pour en savoir plus, veuillez consulter la page dédiée au projet sur le site web d'ENvironnement JEUnesse.
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