Par Céline Bouffard, candidate à la maîtrise en études politiques appliquées à l’Université de Sherbrooke et membre de la délégation d’ENvironnement JEUnesse à la CdP-23 à Bonn
Le 14 mars 2018, dans le cadre du Salon des Technologies du Québec (TEQ), l’Institut de la Francophonie et du développement durable (IFDD) ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont organisé un événement afin de promouvoir le rôle de l’entrepreneuriat jeunesse dans la lutte contre les changements climatiques. Pour l’occasion, trois jeunes sont venus présenter des initiatives technologiques pour entreprendre une démarche de développement durable.
En premier lieu, Amélie Côté, consultante en gestion des matières résiduelles, a partagé son travail de sensibilisation à travers, son blogue Bric à Bacs[1]. Il s’agit d’un blogue d’information positive sur la gestion des matières résiduelles. Madame Côté travaille à la diffusion et à l’élaboration de solutions concrètes de réduction, de réemploi et de recyclage. Et pour cause, en 2014, les matières résiduelles représentaient 7,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec [2]!
En second lieu, Guillaume Lévesque, candidat à la maîtrise en études politiques publiques à l’Université de Sherbrooke, a présenté un projet d’implantation d’une technologie permettant l’autonomie énergétique dans le village d’Otadi au Togo. Ce projet a été coordonné par l’équipe de l’Unité mixte internationale – Laboratoire Nanotechnologies & Nanosystèmes (UMI-LN2)[3] ainsi que par l’entreprise Zest[4]. Les transferts technologiques sont une des voies à utiliser pour renforcer nos capacités afin de lutter contre les changements climatiques. Ainsi, les échanges Nord-Sud et Sud-Sud permettent le partage de bonnes pratiques pour la réduction des GES.
En dernier lieu, Diallo Saliou, a présenté son entreprise Irroko [5]. Née d’un partenariat entre la Fédération des coopératives forestières du Québec (FQCF), SOCODEVI et la Chaire éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi, il s’agit d’une offre de boisement durable qui a pour but de compenser les émissions de GES. L’entreprise offre à l’utilisateur une technologie numérique qui lui permet de calculer son empreinte écologique. Par la suite, l’utilisateur peut financer la plantation du nombre d’arbres permettant de compenser ses émissions de GES.
Notons que dans un rapport paru en 2014, le Groupe d’experts d’intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) désignait le boisement, la gestion durable des forêts et la réduction du déboisement comme des mesures de réduction présentant le meilleur rapport coût-efficacité dans la lutte contre les changements climatiques [6].
Comme mentionné lors de l’événement par Jean Lemire, l’émissaire aux changements climatiques du Québec, les jeunes ont la capacité de proposer des idées technologiques à première vue un peu folles! Cet événement a été l’occasion pour les jeunes de démontrer leur créativité et leur implication dans la construction d’un avenir durable.
[1] BRIC À BACS, 2018, URL https://bricabacs.com/
[2] MDDELCC, Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2014 et leur évolution depuis 1990, URL http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/changements/ges/2014/Inventaire1990-2014.pdf
[3] UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Unité mixte internationale – Laboratoire Nanotechnologies & Nanosystèmes (UMI-LN2), 2018, URL https://www.usherbrooke.ca/recherche/fr/regroupements/umi-ln2/
[4] ANYMHERE-ZEST, 2018, URL http://www.anywhere-zest.com/
[5]IRROKOAPP, 2018, URL http://irokkoapp.com/a-propos/
[6] GIEC, Changements climatiques 2014- Rapport synthèse, 2015, URL https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_FINAL_full_fr.
Crédit photo : Réseau Environnement
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.
[IJLCC]
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