Dans nombre de pays insulaires et en développement, la sécurité alimentaire serait directement menacée par l'acidification des océans, qui s'accélère gravement sous l'effet de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Les Comores et Madagascar, membres de la
Commission de l'océan Indien (COI), seraient parmi les plus touchés.
C'est ce qui ressort d'un rapport rendu public en septembre 2012 par l'Organisation non gouvernementale
Oceana, basée aux États-Unis. Le rapport en question, intitulé "
Ocean-Based Food Security Threatened in a High CO2 World", établit un classement des 50 nations les plus vulnérables du fait des baisses de rendements de la pêche résultant de l'acidification des océans et donc, indirectement, du changement climatique.
Ce rapport qui souligne la forte vulnérabilité des Comores et de
Madagascar rejoint le diagnostic que ces pays font eux-mêmes : en
juillet 2012, dans le cadre du projet
Acclimate (COI), les représentants de ces deux États insulaires, membres de la Commission de l'océan Indien
(COI) validaient, avec leurs homologues mauriciens, seychellois et
réunionnais un document de stratégie régionale d'adaptation au
changement climatique dans lequel la sécurité alimentaire figure parmi
les secteurs prioritaires.