La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement comorien ont signé, le 14 novembre 2014 à Abidjan, deux accords de don totalisant près de 6,5 millions de dollars EU. Objectif : dynamiser le secteur de l’énergie sur l’archipel.
Le premier don, de 6 millions de dollars EU, octroyé sous la forme d’un appui budgétaire, financera le Programme d’appui aux réformes du secteur de l’énergie (PARSE), exécuté sur les années 2014 et 2015.
Le deuxième don, d’un montant de 480 000 dollars EU et puisé auprès du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) que gère la BAD, permettra d’appuyer les efforts que déploie le gouvernement comorien pour favoriser le développement des énergies renouvelables dans le pays. Ce don est notamment destiné à la préparation d’un projet de géothermie en cours et à faciliter l’intervention du secteur privé, sous forme de partenariats public-privé, dans la production d’énergie électrique.
S’exprimant lors de la cérémonie de signature, Aly Abou-Sabaa, vice-président de la BAD, a indiqué que « ces programmes contribueront à créer les conditions d’une croissance économique inclusive et favorable à une sortie graduelle du pays de sa situation de fragilité, en améliorant la gestion du secteur de l’énergie ».
Ces deux opérations s’attaquent à un obstacle de taille qui entrave la transformation de l’économie comorienne : les défaillances du secteur de l’électricité, en particulier celles de la principale société d’électricité du pays, la MA-MWE.
Mohamed Ali Soilihi, vice-président comorien chargé du ministère des Finances, de l’Économie, du Budget, de l'Investissement et du Commerce extérieur, chargé également des Privatisations, a abondé en ce sens : « L’appui de la BAD arrive à point nommé. » Et d’ajouter, inquiet : « Le secteur énergétique comorien traverse une crise aiguë, qui compromet même la pérennité de l’unique centrale électrique du pays ».
Il a par ailleurs souligné que ces deux dons répondent à des préoccupations complémentaires du gouvernement comorien : « Si l’appui budgétaire constitue une solution à court terme pour relancer l’approvisionnement en électricité, le deuxième don nous permettra de développer les solutions énergétiques plus adaptées à l’archipel que sont les énergies renouvelables », s’est félicité le vice-président des Comores.
La BAD a pris la juste mesure de la gravité de la crise énergétique qui paralyse l’archipel des Comores. Ainsi a-t’elle désigné le « développement du secteur de l’énergie en soutien à la diversification économique » comme unique pilier de sa stratégie de coopération avec l’Union des Comores sur la période 2011-2015.
Source : BAD
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