Le numéro 95 de la lettre NAPA nous parle de la stratégie sur le renforcement des capacités, élaborée par la Commission Mondiale pour les Aires Protégées. Elle présente un bilan de notre MOOC sur la gestion et la gouvernance des AP et un article sur le parc national de la Pendjari. Elle propose aussi quelques offres de formation (dont le nouveau MOOC-GAP) et d'emploi...
Le numéro 95 de la lettre NAPA
Edito : Geoffroy MAUVAIS Coordinateur du Papaco
Former et encore former !
Oui, je rabâche.
On a parlé, maintes fois, de formation (voir les NAPA 7, 17, 23, 47, 58, 63, 76, 83 et 90 par exemple). On a dit et redit la place, l’importance du renforcement des capacités pour l’avenir de la conservation de la nature en Afrique. On a dénoncé l’injustice qui frappe la jeunesse du continent, trop souvent isolée du savoir, et qu’on berce des promesses d’un avenir radieux en la maintenant si possible dans l’ignorance. Injustice parce que ceux qui peuvent changer cela mettent, bien sûr, leurs enfants ailleurs, dans des institutions où ils reçoivent le meilleur enseignement possible. Oui, ce qu’on a fait ces dernières années, les ateliers de formations, le master en gestion des AP, les Diplômes d’Université, le MOOC… tout cela ne suffit pas. Oui, la situation est assez catastrophique, en particulier en Afrique francophone (NAPA 92) et ne va pas s’améliorer toute seule (NAPA 89).
Pourtant, oui, on est résolument optimistes. Parce que les conditions du changement sont là, devant nous. Frémissantes mais grandissantes...
D’abord, c’est un mouvement global. La Commission Mondiale des AP a produit, en 2015, après de longs mois de consultations, un cadre stratégique pour le renforcement des capacités dans les aires protégées. Ce cadre est une réponse concrète à une recommandation de la
« promesse de Sydney », élaborée au cours du congrès mondial des parcs, en fin 2014. Il est rapidement résumé dans cette NAPA. Il trace la voie à suivre et nous fixe comme objectif, d’ici 2025, de développer des opportunités, des programmes et des supports pour le développement durable des capacités dans les aires protégées afin d’atteindre une gestion plus efficace, efficiente, juste et équitable de ces territoires. Ça tombe bien, c’est exactement ce que l’on fait !
Ensuite, ce sont les moyens de se former qui évoluent comme nous l’avons appris lors de notre MOOC qui va bientôt reprendre (1er avril). Les témoignages reçus (voir page 6 de cette NAPA) sont univoques et ce fut un grand succès. Le savoir est de plus en plus accessible, partout, et de vraies formations se construisent à distance. Ce n’est plus une utopie, de grandes institutions ont mis en place des cursus qui se déroulent quasiment intégralement en ligne et délivrent in fine de vrais diplômes ! C’est sur cette voie que nous nous engageons et si nous trouvons les moyens requis et l’énergie nécessaire, nous aurons, grâce à l’EPFL, notre diplôme « en ligne » (quel que soit son nom) sur l’aménagement des territoires africains, qu’ils soient urbains, protégés ou exploités. Et ce diplôme deviendra une référence et la bouée de tous ceux qui en rêvent, en ont la volonté et la capacité mais jusqu’alors n’avaient pas eu la chance de pouvoir se jeter à l’eau...
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