Accord à Bruxelles sur les énergies renouvelables : réaction de la Région Rhône-Alpes
Communiqué de presse
Accord à Bruxelles sur les énergies renouvelables : réaction de la Région Rhône-Alpes
Les dirigeants de l'Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, viennent de conclure ce vendredi un accord qui impose à l’Union Européenne un objectif global de 20% d'énergies propres à l'horizon 2020.
Comme cela était prévisible, cet accord porte sur un objectif global qui pourra être mis en oeuvre de façon "différenciée" au niveau national.
On peut regretter cette formulation qui apparaît comme une triste concession faite à la France, ainsi exonérée de fournir un effort conséquent en matière de lutte contre le réchauffement climatique. En considérant la prise en compte de l'énergie nucléaire parmi les énergies non carbonées et donc non émettrices de gaz à effet de serre, l’Union européenne a implicitement consenti à la France le droit à ne pas être moteur dans le difficile combat contre les émissions de gaz à effet de serre, autorisant le Président de la République à considérer ainsi que, "les renouvelables ne sont qu'une partie de la réponse et ne suffiront pas à atteindre nos objectifs climatiques".
« C’est bien pour cela que la France, toute orientée vers une industrie nucléaire, nécessaire, certes, mais par trop monolithique et insuffisamment complétée par une hydroélectricité en recul, a pris un énorme retard technologique sur les sources de production alternatives. Elle n’est qu’un petit Poucet dans la fabrication de panneaux solaires et de chaudières à bois, et n’existe pratiquement pas dans l’énergie éolienne » affirme Hervé SAULIGNAC, Conseiller régional délégué à l’Energie au Conseil régional Rhône-Alpes.
« Ce n’est pas par ce genre de transaction que notre pays affirmera haut et fort son souhait d’excellence dans des technologies innovantes et variées, qu’il serait bon de maîtriser dans leur ensemble », ajoute Hervé SAULIGNAC. « La Région Rhône-Alpes a compris depuis bien longtemps qu’elle devait accompagner le plus volontairement possible l’émergence des savoir-faire de son territoire, notamment en énergie solaire et en biomasse. Plus que les pouvoirs publics, c’est la demande sociale qui a véritablement dynamisé le développement des énergies renouvelables, et il est plus qu’urgent de valoriser le gisement d’emplois et de richesse locale qu’elles représentent ».
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