Essais d’organismes génétiquement modifiés
Quatre dirigeants d’organismes publics de recherche condamnent la destruction des essais d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et appellent au dialogue
Les essais en plein champs de plantes génétiquement modifiées sont décidés avec parcimonie, dans la transparence et le respect de réglementations strictes. Ils répondent à l’un ou l’autre des objectifs suivants : acquérir et évaluer des connaissances fondamentales sur la biologie des plantes, garantir la qualité des variétés végétales vendues en France, caractériser et évaluer les risques pour l’environnement. Ils contribuent ainsi à l’expertise nationale sur ces questions, et à sa mobilisation dans des conditions d’indépendance.
Après l’expérimentation en serre et la modélisation mathématique, les essais en champ sont l’ultime moyen de vérifier les résultats acquis en milieu artificiel au bénéfice de tous ceux qui se sentent concernés par les OGM, et de répondre aux questions posées tant sur les espoirs suscités par les OGM que sur les inquiétudes que cette technique peut légitimement entraîner. En cela, les essais sont nécessaires à la continuité de la recherche et de l’expertise..
Pour notre intérêt collectif national à court, moyen et long terme, nous condamnons fermement la destruction des essais et nous appelons au dialogue sans violence, dans le respect des positions des uns et des autres.
Serge Calabre, Directeur général de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Marion Guillou, Présidente de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Bernard Larrouturou, Directeur général du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Benoît Lesaffre, Directeur général du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD)
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