Informations transmises par Christian Papineau, le 11 01 05, Directeur du programme Forêts sèches. Membre du Groupe outre-mer de l'UICN.

Les 10 partenaires étaient présents :
- pouvoirs publics : l'Etat français, le gouvernement néo-calédonien, les provinces Nord et Sud
- institutions de recherche : IRD, Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC), Université de Nouvelle-Calédonie (UNC)
- ONG : WWF France, Conservation International et le Centre d'Initiation à l'Environnement

Les résultats de l'année 2004 ont été validés :
- découverte de nouvelles forêts sèches, réalisation et interprétation typologique d'une nouvelle couverture aérienne de toutes les forêts sèches,
- inventaire des oiseaux (49 espèces) sur 86 % des sites prioritaires,
- étude sur certains groupes bio-indicateurs (fourmis, escargots, ongulés) et sur les substances naturelles de la forêt sèche,
- protection de 6 sites prioritaires couvrant 120 ha de haute valeur,
- élaboration de clauses de sauvegarde de la forêt sèche destinées aux propriétaires, services de développement et d'environnement, aménagistes, cabinets d'études et communes (plan de lutte contre l' incendie, PUD...),
- organisation du premier séminaire sur la restauration des forêts sèches.
- élaboration d'une stratégie générale de restauration et de conservation durable des forêts sèches de NC,
- organisation de la première table ronde sur les forêts sèches de Nouvelle-Calédonie avec 50 participants,
- recrutement d'un technicien forestier en charge des récoltes de graines (89 espèces et 1100 semenciers suivis), de la production et de l'installation des plants en chantiers pilotes,
- premiers résultats encourageants sur le contrôle des impacts de cervidés et de plantes envahissantes,
- étude des potentialités horticoles de 15 espèces issues de la forêt sèche,
- campagnes d'information auprès des écoles, des animateurs communaux et des bénévoles sur Nouméa et dans l'Intérieur,
- ouverture de deux nouveaux sentiers botaniques en forêt sèche,
- réalisation de deux grandes expositions Forêt Sèche à Nouméa (province Sud) et à Koumac (province Nord),
- création de nouveaux supports informatifs,
- mise en oeuvre du SIG Forêt Sèche avec applications cadastrale et paysagère,
- étude de faisabilité d'un conservatoire des forêts sèches en Nouvelle-Calédonie,
- publication de 17 rapports scientifiques et techniques.

Le comité de pilotage a également :

- voté le budget prévisionnel 2005 du Programme Forêt Sèche à hauteur de 490 000 €.

- adopté le programme d'actions 2005 et notamment :

· des études sur les interactions Oiseaux-Flore, sur la bioclimatologie, l'écophysiologie et la multiplication des plantes, le riz endémique, l'impact des rongeurs,
· le renforcement des protections de certains sites contre les herbivores sauvages et domestiques,
· l'instauration de textes provinciaux contre les défrichements,
· le lancement de 2 chantiers de restauration en zone dégradée,
· la finalisation de collaborations avec des spécialistes extérieurs,
· l'analyse paysagère des deux plus grands ensembles (1/3 des forêts sèches survivantes) pour en assurer la protection à long terme,
· le sauvetage de quelques espèces végétales rares,
· le transfert du savoir technique acquis en 3 ans vers le secteur privé (pépiniéristes forestiers et horticoles, entreprises d'espaces verts...),
· la réalisation d'un film documentaire sur la forêt sèche et de deux guides d'identification des plantes et des oiseaux qui s 'y trouvent,
· l'intégration du Programme Forêt Sèche dans des réseaux et circuits européens et internationaux,
· une plus grande coopération avec les propriétaires forestiers,
· l'ouverture de 2 nouveaux sentiers de découverte dans le sud,
· le ciblage géographique des campagnes d'information et de sensibilisation afin que les adultes et enfants vivant près de forêts sèches en cours de protection et d'aménagement s'en approprient l'intérêt et la valeur,
· la proposition d'incorporer la forêt sèche dans le contrat de développement 2006-2010 pour doter la conservation durable des forêts sèches d'un financement durable,

- décidé des objectifs à atteindre à l'horizon 2010 et notamment :
· aucune espèce animale et végétale perdue,
· aucun hectare de forêt sèche défriché, détruit, brûlé,
· triplement de la superficie protégée (soit 1000 ha),
· plans de gestion durable élaborés pour 8 forêts,
· 6 conventions de protection signées avec de nouveaux propriétaires forestiers,
· analyse des potentialités et des menaces sur 10 % de l'écorégion Forêt Sèche soit 45 000 ha,
· maîtrise des techniques de production en pépinière pour 10 % du cortège floristique (soit 45 espèces contre 32 actuellement),
· restauration de 1 % des forêts sèches existantes (soit 45 ha),
· 1 000 élèves informés chaque année,
· 3 nouvelles forêts sèches ouvertes au public en provinces Nord et Sud.

Les dix partenaires ont donc salué le travail accompli et souhaitent qu'il se poursuive, se diversifie encore et se renforce en 2005 et les années suivantes. Pour cela, la pérennisation des moyens humains et financiers, la recherche de nouveaux partenariats et la mobilisation de toutes les parties prenantes sont indispensables.