Dans son futur "Plan Nord", le gouvernement du Québec devra s'inspirer de celui de l'Ontario et prévoir des mesures de protection et de conservation qui devront couvrir au moins 50 % du territoire nordique.
En marge du colloque "Aires protégées en forêt boréale", qui se déroule présentement à Québec, Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec) et l'Initiative boréale canadienne (IBC) ont décidé d'intervenir et de proposer à la population québécoise leur propre vision d'un plan qui intègre à la fois les connaissances scientifiques et traditionnelles en matière de changements climatiques, l'importance de la conservation de la biodiversité et l'assurance d'un développement économique viable et respectueux tant de l'environnement que des droits des autochtones et des collectivités vivant sur ce territoire.
"Ce que nous proposons aux citoyens pour protéger le Nord du Québec est une vision basée sur les connaissances du 21e siècle et non sur des principes archaïques datant de l'époque de la ruée vers l'or. Il s'agit d'établir un véritable réseau interconnecté d'aires protégées sur au moins 50 % de ce territoire, ce qui nous permettra de conserver nos derniers espaces sauvages présents dans la forêt boréale, la taïga et la toundra", a expliqué Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
"Dès cet automne, le Québec se doit de poser un geste aussi significatif que l'Ontario pour la protection de notre patrimoine naturel et culturel, et ce, en révisant non seulement la Loi sur les mines et celle sur la forêt, mais en les intégrant dans un plan visionnaire et durable pour le nord de la province, et ce, de façon à respecter les droits et les activités traditionnelles des peuples autochtones qui vivent dans le nord du Québec", a ajouté Marie-Ève Marchand, directrice générale de la SNAP Québec.
22/10/24 à 11h20 GMT