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COP15, Copenhague 2009 : les jeunes francophones demandent "des décisions justes, équitables et favorables à toutes les parties"



  • Par Rostano Eloge Mombo Nziengui &Alice Midibahaye SOULAMA

    Les jeunes leaders francophones de l’atelier environnement réunis depuis le 7 août 2009 à Ouagadougou (Burkina Faso)  pour la deuxième édition de l’École d’été de la Francophonie ont formulé le lundi 10 août 2009, la Déclaration de Ouagadougou faisant office de contribution de la jeunesse francophone pour la 15ième Conférence Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCUNCC), Copenhague 2009.
     
    Les jeunes francophones après moult réflexions et échanges autour des limites du protocole de Kyoto qui arrivera en expiration en 2012, des enjeux déterminants de la rencontre mondiale sur le changement climatique à Copenhague et de l’ampleur des dangers et catastrophes que la planète terre subira, ils ont proposé ce qui suit :
     
    Déclaration de Ouagadougou sur le changement climatique
     
    La réalité des changements climatiques continuant de dépasser les prévisions des scientifiques, il devient clair que le franchissement du seuil critique constitue une menace bien plus proche que nous l’imaginions et que la fenêtre d’opportunité pour éviter un dérèglement du climat incontrôlable se ferme de façon rapide et inexorable. Aussi, nous, jeunes francophones réunis à Ouagadougou au Burkina-Faso, dans le cadre de la 2ième édition de l’École d’été de la Francophonie tenue du 7 au 14 août 2009, constatons que :
     
    - Malgré certains progrès observés, il demeure que les changements climatiques représentent un problème de développement durable qui affecte toutes les composantes de la société;
    - Les générations futures seront particulièrement touchées par ce phénomène;
    - Certains pays de l’Annexe I ne respectent pas totalement les engagements pris lors de la conférence de  Kyoto, qui est de réduire considérablement  leurs émissions de gaz à effet de serre;

    Fort de ces constats, nous, jeunes francophones, nous sentons interpellés pour participer au processus international de prise de décision puisque celui-ci non seulement nous concerne mais aussi détermine et fixe notre avenir

    Ainsi, dans le cadre des  travaux de la 15ièmeConférence des Parties à la CCNUCC, nous demandons que :
     
    - Les jeunes soient inclus dans les délégations officielles de chaque Partie, afin que ces derniers puissent réellement exprimer leurs préoccupations et participer activement au processus de prises de décisions;
     
    - Les pays de l’Annexe I augmentent de façon massive le soutien financier et technologique pour accompagner les Pays en Développement dans le processus d’adaptation aux changements climatiques, surtout dans le domaine agricole, tout en s’assurant du respect du principe de subsidiarité dans l’accès et l’usage aux fonds alloués;
     
    - Les pays de l’Annexe I s’engagent effectivement à une réduction des émissions de gaz à effet de serre en ligne, avec la science la plus récente du Groupe Intergouvernemental d’experts sur le climat, soit au minimum une réduction de 20% en 2020 et 50% en 2050 et ce par rapport à l’année de base de 1990, afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C;
     
    - les charges relatives à la mise en œuvre des politiques de lutte contre le changement climatique soient supportées davantage par les pays développés au prorata de leurs émissions de gaz à effet de serre;
     
    - Des mesures incitatives à destination des pays émergeants et des pays en développement soient mises en œuvre pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre;
     
    - Le mécanisme du marché du carbone soit redéfini au profit des pays en développement;
     
    - Le non respect des conditions d’atténuation par un État, telles qu’établies lors de la Conférence des Parties, soit sévèrement puni sur la base d’une réglementation internationale élaborée à cet effet;

    -  La mise en place d’une police et d’une juridiction environnementale internationale ;
     
    - L’éducation à l’environnement soit inscrite dans les programmes scolaires de toutes les Parties, afin d’assurer une meilleure sensibilisation et stimuler une prise de conscience générale contribuant à renforcer un réseau de partage de bonnes pratiques environnementales;
     
    - Des instruments capables de garantir le bien-être des réfugiés climatiques soient mis en place;
     
    - Les décisions prises prennent en compte les questions de déforestation et que les Parties adoptent des politiques de reboisement;
     
    - Les pays en développement soient soutenus par les organismes internationaux pour  l’adoption et le  renforcement de politiques d’énergies propres pour un développement sain et durable ;
     
    Nous jeunes, allons hériter des conséquences des décisions prises à cette Conférence et avons le droit de prétendre à un avenir viable. Nous demandons aux instances internationales et nationales de nous soutenir, afin que nos recommandations soient prises en compte. Nous attendons donc de cette Conférence des décisions justes, équitables et favorables à toutes les Parties.

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