" Le Canada a longtemps été considéré comme un pays de cocagne. Aujourd'hui pourtant, une famille sur dix avec un enfant de moins de six ans n'est pas en mesure de répondre à ses besoins alimentaires quotidiens. Ces taux d'insécurité alimentaire sont inacceptables, et il est temps que le Canada adopte une stratégie nationale en matière de droit à l'alimentation, " a dit M. De Schutter.
" Ce que j'ai vu au Canada est un système qui empêche les pauvres d'accéder à des régimes alimentaires nourrissants et qui tolère des inégalités grandissantes entre les riches et les pauvres, et entre les populations autochtones et non autochtones. Le Canada est fort admiré pour ses réalisations dans le domaine des droits de l'homme. Mais la faim et l'accès à des régimes alimentaires adéquats font aussi partie des droits de l'homme - et bien des choses restent à faire sur ce plan ", a-t-il ajouté.
L'expert des droits de l'homme de l'ONU s'est néanmoins montré confiant dans la capacité du pays à oeuvrer à la mise en place de systèmes alimentaires qui fournissent des régimes adéquats et abordables pour tous, et a demandé au gouvernement canadien de convoquer une conférence nationale sur l'alimentation qui clarifierait le partage des responsabilités entre le niveau fédéral, les provinces et les territoires.
" Tous les partis politiques ont exprimé leur soutien à l'établissement d'une politique alimentaire nationale, et l'engagement des citoyens à travers les conseils de politique alimentaire à travers le pays est réellement impressionnant. Mais pour pouvoir les relever, le Canada doit d'abord reconnaître la réalité des défis auxquels il est confronté, " a-t-il déclaré.
Communiqué de l'ONU (857 hits)
22/10/24 à 11h20 GMT