Les 5 et 6 décembre sur le campus de l'Ecole d'Architecture de Lyon/ENTPE - Vaulx-en-Velin

Le constat fondateur de ce sémianire est notre analyse du fait que le développement d'une grande partie de l'humanité est lié au développement des villes et cités, où naissent de nombreuses transformations sociales. En participant activement à la croissance de la société contemporaine, les villes, les autorités territoriales et leurs partenaires économiques, sont devenus des agents majeurs du changement, au niveau local et global.
 
Certains des territoires périurbains, les plus éloignés des centres, ont du mal à trouver leur place dans le processus de métropolisation actuel. Ils semblent en effet subir un retrait progressif des services publics, ainsi qu'une disparition des conditions permettant le développement d'un véritable lien social et des activités collectives qui en découlent. En tout cas, les positions politiques prises dans de nombreux territoires périurbains lors des élections récentes signalent un mal-être et des difficultés qu'on ne peut plus ignorer.
 
Ce sont ces difficultés qui seront analysées sous l'angle du droit à la ville. En quoi l'émiettement de la ville fait-il obstacle au droit à la ville ? Cette interrogation porte d'abord sur les banlieues populaires.Une politique de solidarité entre les composantes de l'agglomération, entre territoires aisés et territoires moins favorisés, peut compenser les inégalités sociales et spatiales ; mais avec la périurbanisation cette compensation est plus problématique. Quels liens entre les agglomérations centrales et les villes moyennes et petites qui sont rentrées dans l'orbite d'une métropole ? Ces villes organisaient jusqu'à peu un territoire local, mais avec leur passage sous l'influence d'une grande ville, certaines éprouvent de grandes difficultés. Quelle solidarité également avec les villages périurbains ? Que peut signifier le droit à la ville dans des espaces qui ne sont pas seulement urbains mais aussi ruraux ?