Le site fait partie du Tri National de la Sangha, site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2012 et situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre entre le Cameroun, le Congo et la République Centrafricaine.
Des attaques répétées ont été perpétrées par des hommes en uniforme en avril aux alentours du Parc national de Dzanga-Sangha, situé au coeur du Tri-National de la Sangha (TNS), en République Centrafricaine. Les bâtiments de l'administration de l'aire protégée ont fait l'objet d'assauts violents ayant provoqué d'importantes destructions ainsi que le pillage des équipements.
La Directrice générale a exprimé sa préoccupation devant la détérioration de la situation, la recrudescence du braconnage et les massacres d'éléphants qui sévissent autour de ce fleuron du patrimoine mondial. Elle a adressé un message au Premier Ministre centrafricain, lui demandant de prendre toutes les mesures urgentes pour assurer la protection du parc et la sécurité de ses populations.
" Après les évènements tragiques à Réserve d'okapis en République démocratique du Congo et au Mali en 2012, c'est un nouveau site de patrimoine mondial en Afrique qui risque d'être affecté par les conflits. Je demande aux autorités centrafricaines d'agir rapidement et de faire tout leur possible pour rétablir l'ordre dans la région afin de d'assurer la conservation de l'aire protégée de Dzanga-Sangha. Je demande aux autorités de la République du Congo et du Cameroun, pays qui partagent ce site du patrimoine mondial, de porter ce message aux autorités à Bangui et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des Parcs nationaux de Nouabalé-Ndoki et de Lobéké face à cette nouvelle menace ".
Situées dans le sud-ouest de la République centrafricaine, les aires protégées de Dzanga-Sangha font partie du site du Tri-National de la Sangha, incluant les parcs nationaux de Lobéké (au Cameroun) et de Nouabalé-Ndoki (au Congo). Le gorille de plaine et l'éléphant de forêt sont deux des espèces phares vivant à l'intérieur du parc.
En outre, la Directrice générale s'est alarmé de la recrudescence du braconnage d'éléphants qui sévit sur le continent africain. Environ 30.000 éléphants seraient abattus chaque année en Afrique.
Les biens du patrimoine mondial d'Afrique centrale sont également menacés par le braconnage. De nombreux sites font état d'une baisse importante de leurs populations d'éléphants et d'autres grands mammifères. À ce jour, la population d'éléphants de forêts du TNS reste l'une des plus protégée de l'Afrique Centrale. Toutefois, les experts craignent que des groupes organisés de braconniers profitent de la situation politique actuelle pour étendre leurs activités dans cette région.
Communiqué de l'ONU (866 hits)
Communiqué de l'UNESCO (688 hits)
22/10/24 à 11h20 GMT