Néologisme récent, la colocalisation (ou coentreprise) désigne le fait pour un pays donneur d'ordres de faire fabriquer des composants intermédiaires industriels à forte valeur ajoutée par une main d'oeuvre qualifiée mais moins onéreuse et sur la base d'un partenariat, dans un pays étranger. C'est un terme utilisé pour la première fois au début du quinquennat du président français François Hollande.
Reposant sur le partage de la chaîne des valeurs et un partenariat plus équilibré Nord/Sud, mais aussi Sud/Sud, le concept prend une connotation moins péjorative que la délocalisation. Et d'après les experts, la colocalisation participe de l'intégration économique par la production. Car, ce type de partenariat économique génère des effets de compensation qui ont un impact positif sur l'emploi et la compétitivité de l'entreprise commanditaire. Un véritable partenariat "gagnant-gagnant".
"Sire (...) vous avez aussi souhaité, comme nous, partager la production, faire en sorte que les investissements français au Maroc puissent être utiles au Maroc et à la France, créateurs d'emplois au Maroc et en France, ce que nous appelons la colocalisation", a déclaré le président de la République française lors d'une visite d'Etat au Maroc en avril 2013.
La création d'un centre de formation aux métiers de l'automobile à Tanger (ville marocaine) par Renault (entreprise française) est un bel exemple de colocalisation.
Source : glossaire-international.com
22/10/24 à 11h20 GMT