Quel avenir pour le cycle de Doha?
M. Ghérari rappelle, en tant que propos préliminaire, l'ambivalence, si ce n'est la contradiction de l'OMC concernant le développement. En effet, pour son ancien directeur Pascal Lamy, "l'OMC n'est pas une agence de développement"; mais un "programme de Doha pour le développement" a tout de même été lancé sous l'égide de l'OMC.
Lancé en 2001, celui-ci aurait du se terminer en 2005. Force est de constater que les échéances n'ont pas été respectées. L'explication de ce retard trouvant ses sources dans plusieurs constats : crise financière, regain pour le protectionnisme, montée en puissance des économies émergentes.
Le professeur met également en exergue l'apparent archaïsme du processus ainsi que du cadre. En effet, le modèle bâti date des années 1980, est un modèle du "tout ou rien".
Quelle serait la meilleure solution? Tout simplement réduire les ambitions, qui se trouvent noyées dans un océan de bonne -mais souvent vaines- volontés.
Deux voies peuvent ainsi être explorées Tout d'abord, le gradualisme, et la "technique des récoltes précoces"; mais également et surtout le plurilatéralisme. Toutefois, ce dernier ne doit pas mener à une "OMC à la carte", comme l'exemple de l'Europe et des critiques de "l'union à la carte" le montre.
[SFPDI14]
22/10/24 à 11h20 GMT