C’est la révélation faite par les responsables de la Société camerounaise de palmeraie (SOCAPALM), au cours d’une tournée d’évaluation des capacités de production et du niveau de la filière des oléagineux effectuée par les membres du Comité de régulation des approvisionnements de la filière des oléagineux (CRAFO), dans les bassins de production d’Edéa, Douala, Limbe et Bafoussam, du 14 au 19 novembre 2016.
À l’occasion de cette descente de terrain, sous la conduite du président du CRAFO, Dr Emmanuel Nkoulou Ada, qu’accompagnait le secrétaire général de l'Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis Kemleu Tchabgou, les responsables visiblement dépassés par les évènements, des bassins de production du Littoral, du Sud-Ouest et de l’Ouest du Cameroun ont relevé d’autres maux qui sapent la filière : l’insuffisance des matières premières, la mise au chômage technique du personnel, des usines au fonctionnement ralenti, le vieillissement des plantations, le coût élevé des intrants agricoles et de la production (qui de surcroît va decrescendo)...
Dans les localités d’Edéa, Douala, Limbe, Bota et Bafoussam, les usines fonctionnent au ralenti quand elles n’ont pas purement et simplement mis la clé sous le paillasson.
«C’est catastrophique, les prévisions de ce mois n’avancent pas, on nous accuse de tricher sur les quantités», s’est apitoyé le gérant de la SOGESCOCAM (entreprise qui gère les approvisionnements de la SOCAPALM), Thibault de Vernou.
M. Vernou, visible dépité, a renchéri : «Nous ne sommes pas capables de maitriser les changements climatiques, car même les ingénieurs agronomes de la SOCAPALM ne sont pas capables de dire ce qui va se passer dans les futurs mois…».
Et le président du CRAFO de justifier : «Notre présence ici en cette période de fin d’année est d’évaluer et voir de près les difficultés auxquelles les entreprises du secteur sont confrontées… ».
22/10/24 à 11h20 GMT