Deuxième activité après l’agriculture, l’élevage constitue une source notable de revenus des populations nomades de la région d’Agadez (nord du pays). Raison pour laquelle les autorités de la région veulent profiter de nombreuses aires de pâturage dont dispose cette partie septentrionale du pays afin qu’elle devienne un pôle d’attractions socioéconomiques et culturelles ouvert sur le monde.
Pour y arriver, le Conseil régional prévoit de mettre en œuvre le Pdr (Plan de développement régional) avec l’aide du partenariat public privé. Une somme de 105 milliards de Fcfa permettront de financer la première manche du Plan notamment la préservation du potentiel productif agro-sylvo-pastoral et d'irrigation. L’objectif des autorités est de faire de la région, d’ici 2035, un carrefour d’échanges entre l’Afrique au nord et au sud du Sahara.
Par ce financement, les actions s’articuleront autour de l'amélioration de la productivité animale (potentiel génétique, meilleure alimentation et abreuvement sécurisé), la résilience des agro-pasteurs face aux conséquences des risques dus aux changements climatiques ; la promotion des unités de production et de transformation des produits agro-sylvo-pastoraux, etc.
Les autorités comptent également créer les conditions d'un développement de l'élevage intensif à travers la multiplication des fermes agropastorales, sécuriser les espaces pastoraux, et adapter les textes relatifs au pastoralisme.
Le volet commercial du projet vise la mise en valeur des sous-produits d’élevage comme le beurre, les cuirs et peaux, le fromage ; la construction des marchés à bétail ; la modernisation des abattoirs d'Agadez, Arlit.
En ce qui concerne l’hydraulique pastorale, les autorités prévoient de vulgariser et reglémenter l’utilisation des points d’eau, la loi pastorale et le code rural.
Des dispositions ont également été prises sur papier pour sécuriser les modes d'existence et les moyens de production des populations pastorales. Un volet que prendra en charge le Projet d’appui régional au développement du pastoralisme au Sahel (Praps) riche de 23 milliards de Fcfa et qui démarre cette année.
L’élevage est l’un des plus importants moyens de subsistance de la population d’Agadez. Le cheptel est essentiellement composé de bovins, caprins, ovins, asins, camelins. En 2013, il était estimé à plus d’un million et demi de têtes, toutes espèces confondues, dont 240 758 têtes élevées en milieu sédentaire et 1 295 672 en zone nomade.
Guevanis DOH
Autorisation de publication accordée par l’Agence Ecofin
22/10/24 à 11h20 GMT