La toundra est une vaste région arctique d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, dénuée d'arbres, où le sous-sol est gelé en permanence. Ou du moins, c'était le cas auparavant.
« La toundra se réchauffe plus rapidement que tout autre biome sur Terre avec des ramifications potentielles considérables en raison des effets de réciprocité entre la végétation et le climat », indique une nouvelle étude publiée dans la revue Nature.
Cette vaste étude, menée sur plus de trois décennies, a impliqué 180 scientifiques qui ont analysé 56 048 caractéristiques et 117 sites de relevé de végétation dans l'ensemble de la toundra.
L'étude a révélé que les arbustes, graminées et autres plantes basses de l'Arctique atteignent des tailles plus grandes en raison de la hausse des températures. Leur taille et leur surface foliaire spécifique plus importante étaient plus marquées sur les sites plus humides que sur les sites plus secs.
Les plantes arctiques de plus grande taille conservent plus de neige autour d'elles, empêchant ainsi le sol de suffisamment geler. Cela entraîne alors le dégel du pergélisol en été et la libération de carbone dans l'atmosphère. Les sols de pergélisol contiennent jusqu'à 50% des stocks de carbone souterrains dans le monde.
De plus, les plantes de plus grande taille dépassant de la couche de neige contribuent à assombrir la surface de la Terre, entraînant ainsi l’écosystème de la toundra à capter plus de chaleur du soleil.
Les caractéristiques des plantes ont des conséquences importantes sur le cycle du carbone et le bilan énergétique de l'écosystème, ce qui peut avoir une influence sur les climats régionaux et mondiaux. « Une meilleure compréhension de la manière dont les facteurs environnementaux façonnent la structure et la fonction des plantes est essentielle pour prévoir les conséquences des changements environnementaux sur le fonctionnement des écosystèmes », indique l'étude.
L’un des objectifs d’ONU Environnement en matière d’atténuation est de garder une trace des problèmes et des opportunités émergents dans le climat mondial.
Communiqué de l'ONU Environnement
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22/10/24 à 11h20 GMT