Le réchauffement climatique perturbe et menace notre biodiversité. Selon le rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) - "Planète vivante", les populations de vertébrés sauvages ont diminué de 60% sur notre planète entre 1970 et 2014. Les lémuriens, mammifères symboles de Madagascar, sont directement menacés par les aléas du réchauffement climatique. D'ici à 2070, 95% de l'habitat naturel de cette espèce pourrait être détruits selon une étude publiée dans "Nature Climate Change' (source: Le Monde Afrique - article du 25 décembre 2019). Il y a deux types de lémuriens qui sont menacés: le vari noir et blanc, et le vari roux. Elles sont déjà classées en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature. La raison qui menace d'extinction l'animal emblème de l'île de Madagascar est la déforestation. En effet, l'île de l'océan Indien a déjà perdu 44% de sa superficie forestière depuis les années 1950. Par ailleurs, les scientifiques qui ont établi l'étude publiée dans "Nature Climate Change" ont également évalué l'impact du réchaffement climatique sur la forêt selon différents scénarios de poursuite des émissions de gaz à effet de serre. Et la seule déforestation pourrait réduire de 30% l'habitat des lémuriens dans l'hypothèse d'une protection dite stricte de la forêt ou du double si la protection est relâchée. Les effets du changement climatique pourraient le réduire de 14 à 75% selon les hypothèses. Il est impératif de stopper la déforestation et de préserver l'habitat des lémuriens, ainsi que de l'ensemble de la biodiversité de l'île de Madagascar qui est d'une grande richesse. La communaté scientifique essaie tant bien que mal depuis quelques années avec l'aide d'associations à créer des corridors biologique afin de connecter les aires protégées entre elles et permettre la libre circulation des lémuriens, tout en essayant de protéger les corridors déjà existant et lutter contre la déforestation. Par ailleurs, les aléas liés au réchauffement climatique ainsi que la déforestation aura également des conséquences notoires sur les populations locales et leurs exploitations agricoles. Ce sont une fois de plus des chiffres qui font froids dans le dos. Il est désormais temps d'apporter des réponses appropriées afin de préserver notre faune et notre flore, et d'oeuvrer pour la transition écologique.
[MOGED]
22/10/24 à 11h20 GMT