Initié à l’aube des années 70 avec le Club de Rome, défini en 1987 avec le rapport Brundtland, le concept de développement durable s’est largement diffusé avec l’émergence des problèmes environnementaux et la médiatisation des inégalités Nord-Sud. Parallèlement, la problématique de la responsabilité sociale et environnementale des firmes est devenue un enjeu stratégique pour les managers et un objet d’étude pour les chercheurs en Sciences de Gestion.
Abordée incidemment au cours de la 1ère moitié du 20ème siècle, la responsabilité des entreprises a commencé à être formalisée par quelques travaux précurseurs dans les années 50 (Bowen, 1953), mais n’a réellement émergé qu’avec la Théorie des Parties Prenantes (Freeman, 1984). Depuis les années 90, le nombre de travaux scientifiques sur le thème a cru spectaculairement, fondant Colloques et Associations Scientifiques dédiés.
Pour autant, la RSE reste éminemment complexe et floue pour le praticien. Si toutes les grandes entreprises ont désormais mis en place une communication « Développement Durable », c’est initialement pour répondre à une problématique d’image vis-à-vis de leurs parties prenantes. Avec le développement des médias et notamment d’internet, les entreprises sont de plus en plus scrutées par des ONG qui ne laissent plus cette mission aux seules instances officielles et auditeurs privés (agences de notation extra-financières, par exemple). De fait, les entreprises sont progressivement conduites à aller au-delà du simple discours, à véritablement mettre en oeuvre des actions concrètes pour pouvoir rendre compte auprès d’une multitude d’« auditeurs » de plus en plus exigeants et de moins en moins crédules (clients-citoyens, ONG, instances officielles…).
Dans un nombre croissant d’entreprises, les directions développement durable ne dépendent plus du service communication, mais directement de la Direction Générale. Pour autant, celles qui sont en charge de ces services se heurtent à différents types de difficultés, notamment :
- Comment convaincre la direction, souvent soumise à des contraintes financières de court terme (6 mois), de mettre en oeuvre des stratégies responsables dont le retour sur investissement est imprécis et s’inscrit dans le moyen/long terme (au moins 2-3 ans) ?
- Comment mobiliser durablement et efficacement l’ensemble des personnels de l’entreprise, notamment sur les sites où le directeur QHSE/DD travaillant au siège est souvent perçu comme un fonctionnel déconnecté des réalités du terrain ? Afin de répondre à ces questions opérationnelles, la Journée de recherche sur le développement durable souhaite réunir des travaux ayant en commun une réflexion sur les politiques de mise en oeuvre et d’évaluation des stratégies de développement durable au sein des organisations.
Ainsi, le comité scientifique privilégiera les communications traitant des thèmes suivants :
- l’intérêt stratégique d’adopter une réelle démarche ‘Développement Durable’ (qui englobe, mais ne se résume pas à la seule communication) ;
- l’évaluation monétaire des coûts et avantages d’une stratégie RSE ;
- l’utilisation des normes et référentiels pour implémenter concrètement une stratégie RSE ;
- l’analyse des mécanismes d’appropriation des valeurs ‘Développement Durable’ par l’ensemble des acteurs de l’entreprise ;
- relations et dialogues avec les parties prenantes ;
- communiquer de manière crédible, pour une entreprise, sur son engagement dans le développement durable auprès de publics initialement dubitatifs ;
- les formes de création de valeur générées par une démarche RSE et les parties prenantes qui en bénéficient.
Lieu de la journée
Groupe Sup de Co de La Rochelle, 102 rue de Coureilles – Quartier « Les Minimes »
17024, La Rochelle Cedex 1 – France
(Gare SNCF à 15 minutes)
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10/12/24 à 09h58 GMT