Jean-Christophe Maréchal 1, Bernard Ladouche 1, Nathalie Dörfliger 1
(2009-05-14)
De tout temps la Ville de Nîmes a fait face à des crues éclair générant d'importants dégâts humains et matériels. Les fortes intensités de pluies lors des épisodes méditerranéens contribuent à générer des pluies efficaces concentrées sur de courtes périodes de quelques heures. Toutefois, les faibles épaisseurs de sols par ailleurs perméables sur les terrains karstifiés du bassin versant de la Ville sont en théorie favorables à l'infiltration d'une partie des eaux de pluie. La capacité de rétention du bassin versant devrait donc permettre de réduire l'amplitude des crues. L'analyse hydrogéologique de la crue de septembre 2005 montre que le premier évènement a saturé le karst provoquant une baisse de la capacité de rétention du bassin versant lors du second évènement, induisant ainsi une aggravation de la crue éclair. L'analyse hydrogéologique de ce double épisode pluvieux montre que le système karstique de la Fontaine de Nîmes a été lui-même le siège d'une crue éclair karstique favorisée par (i) fort taux d'infiltration suite à la présence de sols très perméables; (ii) rapide transfert de l'eau infiltrée vers les drains de la zone noyée au travers d'avens et de réseau de fissures, (iii) circulation rapide de l'eau dans un réseau de conduits karstiques en charge bien développé (iv) rétro inondation et inondation d'avens proches de la source suite à une constriction du conduit karstique et (v) faible capacité d'emmagasinement de la partie fracturée du karst.
1: Unité Ressources en eau et Milieux Discontinus (RMD)
BRGM
Lire l'article (880 hits)
15/10/24 à 07h39 GMT