Alors que les prix de l'écrasante majorité des métaux s'effondrent depuis le début de l'année dans le sillage du ralentissement de la demande chinoise, deux métaux voient leurs prix remonter la pente: il s'agit du plomb et du zinc qui vont manquer dans les années à venir.
Dans ce contexte de raréfaction de l'offre mondiale, le groupe suisse Glencore Xstrata, leader mondial du zinc, vient d'annoncer l'entrée en production de sa mine de Perkoa au Burkina Faso. La première cargaison de zinc burkinabé a rejoint le port ivoirien d'Abidjan il y a quelques jours. La RD Congo, le Mozambique, la Zambie ou encore le Ghana pourraient également profiter de cette conjoncture favorable.
Le zinc va manquer à plus longue échéance en raison de l'essoufflement de la production minière. Celle-ci va baisser de 10 % dans les trois ans qui viennent, avec la fermeture des plus vieilles mines de zinc, en Australie, en Irlande, en Afrique du Sud ou en Pologne. La demande va, toutefois, progresser, sans cesse. Près de la moitié de la production de zinc sert à la galvanisation de l'acier, et la Chine est en train d'accroître la qualité de ses aciers pour rejoindre les standards internationaux.
Le déficit de plomb est prévu à très court terme. Pour ce métal, les ressources proviennent à 70 % du recyclage des batteries des véhicules. Or, le renouvellement des automobiles est moins fréquent dans les pays occidentaux en raison de la crise. Dans le même temps, la production de plomb primaire se tarit, avec la fermeture de la dernière fonderie américaine de plomb primaire situé dans le Missouri et qui fut l'une des plus grandes au monde.
Source autorisée : Agence Ecofin
15/10/24 à 07h39 GMT