L'homogénéisation des écosystèmes forestiers et le déclin de la diversité des arbres réduisent la capacité des forêts à fournir des services écosystémiques essentiels tels que la production de bois ou le stockage de carbone.
Au cours des dernières décennies, les activités humaines ont conduit à l’extinction de nombreuses espèces au niveau local et mondial. Parallèlement, ces activités, comme les plantations agricoles et forestières, ainsi que les introductions et l’expansion d’espèces exotiques, ont également généré une homogénéisation croissante des écosystèmes à l’échelle mondiale, du point de vue de leur composition en espèces végétales et animales. Ce phénomène d’homogénéisation biotique est parfois qualifié d'« Effet MacDonald’s », par analogie avec les grands centres commerciaux dominés de manière croissante par un petit nombre d'enseignes franchisées, ce qui conduit à standardiser l’offre et à la réduire qualitativement. Dans les forêts européennes, le déclin de la diversité des arbres et l'homogénéisation biotique sont deux phénomènes très répandus. Cependant, alors que de nombreux travaux scientifiques ont étudié les conséquences de la disparition des espèces sur le bien-être humain, aucune recherche n’avait encore montré les conséquences de l’homogénéisation biotique sur la diversité des services écosystémiques, bénéfices générés pour les sociétés humaines par les écosystèmes.
Au travers d’un vaste projet collaboratif européen impliquant 29 équipes de recherche (FunDivEUROPE), les chercheurs ont combiné des données provenant de forêts de six pays (Allemagne, Espagne, Finlande, Italie, Pologne et Roumanie). Ils ont d'abord collecté une grande quantité de données sur différentes fonctions et différents services remplis par les écosystèmes forestiers. Ils ont ensuite utilisé des simulations informatiques pour tester les conséquences de l’homogénéisation biotique et du déclin de la diversité des arbres sur la capacité des écosystèmes forestiers à assurer seize fonctions essentielles telles que la production de bois d’oeuvre, le stockage de carbone, la résistance aux bioagresseurs ou le maintien de la diversité des oiseaux.
Communiqué du CNRS (714 hits)
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10/12/24 à 09h58 GMT