Pour une entreprise à l’organisation rodée, il n’est pas évident de changer ses pratiques. C’est pourtant un impératif pour certaines si elles veulent diminuer leur impact sur l’environnement. Sandrine Berger-Douce, chercheuse en sciences de gestion à Mines Saint-Étienne, travaille à l’étude des changements que mettent en place les entreprises dans un contexte de transitions environnementale, énergétique et sociétale. Au début du mois de juillet dernier, elle participait à l’organisation et au pilotage scientifique de la 11e édition du congrès annuel du réseau international de recherche sur les organisations et le développement durable (RIODD) qui se tenait à l’école stéphanoise. Elle précise pour nous les facteurs déterminants dans la réorganisation des entreprises.
Comment convaincre une entreprise de changer de modèle pour adopter une meilleure efficacité énergétique par exemple, ou pour avoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement ?
Sandrine Berger-Douce : Dans le cas des PME ou des ETI, le facteur déterminant est très souvent le dirigeant. Ses convictions jouent un rôle important et sont un moteur pour la transition de l’entreprise. Au-delà de ce paramètre, il y a des effets de mimétisme stratégique notables. Il ne faut pas oublier que les entreprises évoluent en réseaux — qu’ils soient régionaux, nationaux ou internationaux. Donc certaines pressions de parties prenantes externes peuvent les inciter à repenser leur mode de fonctionnement. Parfois, les deux raisons se combinent, avec des pressions qui viennent renforcer des convictions déjà présentes en interne...
Source : L'actualité scientifique de l'Institut Mines-Télécom
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10/12/24 à 09h58 GMT