Mesurer l’humidité de l’air, le CO2, les ondes électromagnétiques, le taux de nitrate ou encore cartographier la pollution atmosphérique, les téléphones intelligents nous permettent-ils de mieux respirer ? Peut-être, et ce grâce aux enviro-trackers, des capteurs de données liés à l’environnement.

Deux projets ont vu le jour récemment, Clarity et Tzoa. Inspirés d’une lignée de projets développés à travers le monde : Airbeam, projet Ipsex, Air quality Egg, Cubesensors, Lapka…ces deux derniers nés ont pour particularité de mettre l’accent sur la miniaturisation, la portabilité et le design.

Tout d’abord, Clarity, venu de Chine où la pollution est responsable de nombreux problèmes de santé. Il propose un capteur connecté en forme de porte-clés qui peut se fixer à toutes sortes d’objets : votre sac à main, votre vélo ou pourquoi par votre à votre trousseau de clés. Il mesure les particules en suspension dans l’air, les niveaux de dioxyde d’azote et d’ammoniaque.

L’application téléchargée préalablement sur votre téléphone émet des alertes en temps réel sur les niveaux élevés de pollution ou signale les heures les plus sûres pour sortir ou effectuer une activité physique. Alors si vous avez un déjeuner à la terrasse d’un café de prévu ou une randonnée en forêt, si vous êtes sportif et asthmatique, n’hésitez pas à consulter votre objet connecté pour éviter les désagréments.

Tzoa, lui est développé par une jeune entreprise internet canadienne. C’est un petit galet munis de capteurs. Il mesure la qualité de l’air et le niveau d’UV, l’humidité ambiante et la température. Lié à une application téléchargée sur votre téléphone, les données sont analysées. Encore une fois, pour les allergiques et les asthmatiques, c’est une aubaine. Si l’air n’est pas de bonne qualité, vous pouvez éviter les lieux nuisibles à votre santé.

En attendant de créer des purificateurs d’air portatifs ou d’assainir définitivement notre air, les capteurs citoyens s’organisent à travers le monde pour affiner ces enviro trackers. A Paris, un incubateur, le Paris Région Lab incubateurs a été créé. Il s’agit d’un laboratoire pour jeunes entreprises réunies autour du thème Respirer dans la Ville. En Chine, des applications mobiles, telles que China Air Quality index présente sur 120 villes chinoises et Air quality, effectuent des mesures localisées de la qualité de l’air.

Respirer est une préoccupation universelle et la plupart de ces projets sont menés grâce à des productions participatives (ou crowdsourcings), une contribution participative de plusieurs savoir-faire sur un même projet. Une union des moyens pour mieux respirer ensemble.

Source : GaïaPresse