Des représentants de 43 réserves de biosphère de 32 pays se sont réunis à Minorque, en Espagne, du 22 au 26 mai 2018 pour célébrer la 8e réunion du Réseau mondial des réserves de biosphère dans les îles et les zones côtières.
Le Réseau couvre actuellement plus de 70 réserves de biosphère insulaires et côtières, soit l'équivalent de 10% des réserves de biosphère dans le monde. Malgré des caractéristiques différentes en termes de situation et de dimension, ces sites partagent la vulnérabilité face aux effets du changement climatique, parmi d'autres défis communs tels que l’espace limité, la concentration de la population mondiale dans les territoires côtiers et la gestion des déchets.
Au cours du congrès, les différentes réserves de biosphère ont présenté ces défis, mais aussi les opportunités et les actions qu'elles mènent sur les questions de conservation des écosystèmes, d'amélioration de la vie des habitants, de recherche, de tourisme durable, entre autres.
Les participants ont élaboré le plan de travail pour les quatre prochaines années, proposé à partir du document cadre présenté par les réserves de biosphère de Minorque (Espagne) et Jeju (République de Corée). Toutes les propositions tendent vers l'idée d'échanger des informations, de rationaliser la communication et de partager la documentation et les expériences pour s'améliorer dans chacun des territoires qui compose le Réseau.
Le Réseau tente de donner une impulsion plus grande au développement grâce à une base de données partagées, qui devrait inclure des indicateurs géographiques, administratifs et de gestion, géo-environnementaux, socioéconomiques ainsi que des informations sur les secteurs environnementaux tels que l'eau, l'énergie et les ressources. Cette base de données facile à utiliser permettra de suivre les paramètres de base et servira de point de départ pour le développement d'indicateurs de suivi.
Les six domaines d'action présentés sont basés sur ce dénominateur commun afin de répondre aux objectifs généraux du Réseau visant à promouvoir le développement durable dans les îles et les zones côtières, ainsi que de promouvoir des stratégies d'adaptation et d'atténuation contre le changement climatique.
Le financement était l'une des principales questions soulevées par les participants pour mettre en œuvre le plan de travail. Le Réseau s'efforcera de diversifier les sources d'activités du groupe en promouvant des accords de parrainage et de collaboration avec des entités publiques et privées, bien que la création de ressources par les réserves de biosphère participantes soit également attendue.
Afin de stimuler le travail du Réseau, un mémorandum d'accord a été signé en 2017 entre l'UNESCO, l'Organisation autonome des parcs nationaux (OAPN) d'Espagne, le Comité MaB de la République de Corée, le Conseil insulaire de Minorque et le Gouvernement de l'île de Jeju. Le Réseau dispose de deux secrétariats techniques qui travaillent ensemble: le bureau sur l'île de Jeju, qui se concentre sur les questions liées au changement climatique, et l'autre sur Minorque dédié au développement durable.
Communiqué de l'UNESCO (1043 hits)
10/12/24 à 09h58 GMT