Le secteur de la beauté et du bien-être connait une croissance indéniable ces dernières années au Cameroun, offrant de nombreux débouchés à la fois dans l’industrie et dans les services. Considéré à tort jusqu’ici comme un domaine réservé aux jeunes égarés du système scolaire formel, les métiers de la beauté et du bien-être gagnent de plus en plus du terrain dans notre pays où les instituts de beauté poussent comme des champignons enregistrant une affluence importante. Jeunes hommes et jeunes filles rivalisent d’adresse dans des prestations aussi diverses que variées car nombreux sont les citoyens qui se préoccupent de leur apparence, de leur bien-être au fil des jours.
Quel en est l’état des lieux ?
Un reportage sur ce secteur auprès de quelques propriétaires d’instituts de beauté a permis de relever que cette branche d’activité n’est pas organisée. C’est chacun qui s’organise comme il peut, fixe les prix de ses prestations comme bon lui semble, mais surtout la publicité aidant, c’est celui qui communique le plus qui attire la clientèle. La formation des uns et des autres est presque aléatoire ; On s’approche d’un institut ou d’un salon de coiffure, et l’on apprend par l’observation, on achète des équipements et on les utilise comme on peut. Bref tout est fait à quelques exceptions près de manière approximative : le métier s’apprend dans la plupart des cas sur le tas auprès d’une personne, elle-même ayant appris sur le tas, avec toutes les mauvaises pratiques qui peuvent en découler. Le secteur ne jouit pas encore de toute sa crédibilité pour cette raison, de même aucune règlementation en la matière n’a été mise en place.
Ces dernières années, les offres dans ce secteur répondent aux demandes d’une clientèle de plus en plus exigeante, en quête de son bien-être et animée par le désir de plaire et de se plaire ; et bien plus, le besoin de se relaxer dans un monde très stressant où une grande importance est accordée à l’apparence sont ici quelques éléments qui amènent les camerounais aujourd’hui à dépenser de plus en plus d’argent en produits et en soins de beauté plus que par le passé.
S’il est difficile de mesurer la part que représente ce secteur dans notre économie parce que évoluant en majorité dans l’informel, il est également difficile de nier à l’observation, la contribution de cette activité dans la production des richesses. Dans tous les cas, les professionnels affirment y trouver leur plein épanouissement. Cette filière attire beaucoup de jeunes et constitue à n’en point douter, un levier non négligeable de lutte contre la pauvreté.
Le gouvernement à travers le Fonds National de l’Emploi (FNE), le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et les autres structures en charge de ce secteur d’activité gagneraient à engager une synergie d’actions pour organiser, valoriser le secteur des métiers de la beauté et du bien-être, pour accroître son apport dans l’économie du pays.
15/10/24 à 07h39 GMT