L’écologie culturelle communément appeler «l’éco-culture » est une manière de penser au développement culturel durable. Elle implique le retour aux sources qui se matérialise par intégration des valeurs traditionnelles dans la conception d’une ville nouvelle écologiquement durable. En effet, la réappropriation de ce modèle stewardien initie la notion de rétroaction et met en exergue les différents moyens d’adaptation à un environnement physique influencé par les caractéristiques d’une culture particulière. Ce travail a pour but de mettre en exergue les opportunités qu’une métropole au sud du Sahara à instar de Douala pourrait bénéficier sur le plan socio-économique et environnemental a l’aube de son appropriation de ce concept nouveau pour nos villes Africaine.
Douala, ville historique porte d’entrée et de sortie du Cameroun vers l’océan atlantique est de part sa situation géographique, son milieu naturel et sa culture sujette à beaucoup d’influences qui ont soit contribué à ralentir son émergence environnementale, soit à la favoriser. Dans l’un ou l’autre cas, les doualais et leurs espaces de vie sont au centre de cette étude. En effet, la relation qui existe entre la population de Douala et son espace naturel serait l’un des facteurs instigateur de son développement socio-écologique. Ce rapport homme-nature prend en compte l’ensemble des éléments liés à son environnement pour son épanouissement. La modification de l’aire naturelle et l’échec dans l’application d’une politique écologique spécifique au contexte doualais constituent le socle des défis écologiques pour l’émergence de cette ville d’ici 2025 comme préconisé dans sa stratégie de développement.
Si la mutation de l’espace naturel est grandissante due à l’explosion démographique, l’industrialisation participe intensivement à la modification du milieu naturel favorisant donc la pollution ambiante et des mauvaises pratiques au quotidien. Les acteurs locaux depuis moins d’une décennie ont commencé à orienter les réflexions et actions vers le développement durable d’où la mise sur pied de « l’Agenda 21 de Douala », premier du genre au Cameroun. L’opportunité de l’utilisation de l’éco-culture comme levier de développement pour la ville de Douala, consistera globalement à montrer : la diversité naturelle, la création et l’innovation culturelles, et toutes les richesses immatérielles que l’on peut considérer comme essentielles à la reconstruction de « l’Homme habitant de Douala » en tant qu’un outil au cœur de son développement. Ce développement durable doit être considéré comme un nouveau projet pour la société car il marquera une nouvelle étape dans l’organisation des activités humaines, qui mettra l’environnement et l’économie au service du développement social et la lutte contre la pauvreté traditionnelle.
La vulgarisation de l’écologie culturelle passera par la promotion d’une approche innovatrice qui consistera à faire la promotion de certains sous concept comme : l’éco-village, l’éco-festival et l’éco-tourisme. Ceci donnera une nouvelle image à cette ville historique. Ainsi, développer la culture en respectant la nature et ses composantes permettrait de réorienter les actions de ce secteur à la lumière des principes du développement durable.
[MOGED]
10/12/24 à 09h58 GMT