Olivier Clarisse, chimiste et professeur à l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick va pour la première fois dans notre province, étudier les polluants radioactifs tels que le radium et l’uranium, qui sont potentiellement libérés par l’exploitation du gaz de schiste.
Le gaz de schiste est devenu un sujet d’actualité au Nouveau-Brunswick depuis la levée du moratoire sur la fracturation hydraulique dans la région de Sussex la semaine dernière.
Le gaz de schiste est un gaz naturel emprisonné dans des roches imperméables communément appelées schistes. Le gaz de schiste est en fait un mélange de méthane (qui est sont principal constituant), d’autres hydrocarbures (comme l’éthane, le propane, le butane et le pentane), de dioxyde de carbone et d’éléments traces d’azote, d’hélium et de sulfure d’hydrogène.
Le gaz de schiste peut être extrait à l’aide de diverses techniques telles que le forage horizontal et la fracturation hydraulique. Cette dernière était interdite au Nouveau-Brunswick jusqu’à la semaine dernière. La fracturation hydraulique consiste à injecter sous haute pression un fluide dans un puits creusé dans la roche. La composition du fluide varie selon le type de roche, les caractéristiques du puits et l’étape de fracturation.
« Selon Olivier Clarisse, il est impossible de savoir si la fracturation hydraulique a un impact pour le moment. Cette dernière peut toutefois créer une contamination radioactive dans l’environnement, notamment avec des éléments comme le radium et l’uranium ».
Afin de bien mener son étude, ce chercheur va récolter une quarantaine d’échantillons du fond de la rivière Kennebecasis. Car « La rivière Kennebecasis est la rivière où se concentre l’exploitation du gaz de schiste dans la province du Nouveau-Brunswick ».
L’objectif est d’évaluer les dangers potentiels de l’industrie gazière pour l’environnement et la vie humaine.
Source : Radio Canada, Parlement du Canada
15/10/24 à 07h39 GMT