Dans le cadre d’une initiative dénommée Petites Actions Faisables (PAF) lancé par le Bureau Régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour les pays de la Caraïbe et de l’Amérique Latine (BRECAL), basé à Port-au-Prince (Haïti), qui vise à appuyer les organisations de jeunes en Haïti, Koze Agrikilti (KAG) a eu un appui financier du BRECAL/OIF pour mobiliser les jeunes haïtiens sur les dangers climatiques auxquels la population fait face. Cette action a également le soutien du Centre Culturel Maurice Cadet, de CROSE et de l’ATEPASE. KAG a réalisé des séances de formation sur les enjeux climatiques et les alternatives de résilience.
Durant 3 jours, précisément le jeudi 05, le vendredi 06 et le samedi 07 Décembre 2019, des projections de documentaires et des modules de formation préparées par l’équipe réalisatrice ont été présentées dans les locaux dudit centre.
Selon les membres de cette organisation de jeunes professionnels, la tendance actuelle du changement climatique donne de sérieuses inquiétudes. Pour faire face à ce fléau qui compromet la survie de l'espèce humaine et l'avenir de la planète, il est devenu un problème global d'environnement qui s'accompagne d'un impératif de gestion. Haïti étant l’un des pays très vulnérabilité aux effets extrêmes des dérèglements climatiques dans le monde, il est crucial que toute la population soit sensibilisée aux dangers lie à cette dérèglement du climat. C’est dans ce contexte que l’organisation s’engage à exécuter ce projet visant à mobiliser la population jacmelienne sur ce phénomène car, Jacmel étant une ville côtière, est menacée de par sa position géographique.
Dans la concrétisation de cette initiative qui ayant pour but de mobiliser les jeunes sur les dangers climatiques auxquels fait face la population, les intervenants n’ont pas cessé de susciter la prise de conscience des participants sur ce phénomène. Ainsi, l’Ingénieur-Agronome Fritzner Touteau et l’Ingénieur-Agronome-Juriste Jean Ernst Pierre, respectivement Responsable de Finance et Coordonnateur Administratif du projet ont insisté sur l’historicité du changement climatique, la définition de certaines notions -environnement, développement durable […] - inhérentes au changement climatique et les impacts de ledit changement.
Pour sa part, l’Ingénieur-Agronome et Juriste Joël Similien, Coordonateur Technique du projet a souligné l’intérêt de la vigilance de la population vis-à-vis des obligations de l’État. Il rappelle le préambule de l’Accord de Paris sur le climat qui stipule que « tous les États, lorsqu’ils prennent des mesures face à ces changements, devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l’homme ». Pour lui, il faut mettre la pression sur les États qui ne font rien contre le changement climatique qui est entrain de menacer les Droits de l’Homme.
La secrétaire générale et le responsable de communication notamment : Les Ingénieurs-Agronomes Christèle Frédérique et Jean Raynaud Gabriel ont précisé que la lutte contre le changement climatique doit être permanente. Ce qui implique que les méthodes de résilience telles que : la permaculture, l’agro-écologie, l’utilisation d’énergie propre entre autres ne doivent pas être éphémère. En somme, ce projet s’achèvera très bientôt par la mise en place d’un micro pépinière avec et pour les bénéficiaires.
Il faut signaler que cette activité se déroule pendant que les négociations sur le climat ont lieu à Madrid, en Espagne, du 2 au 13 décembre 2019. Les pays négocieront des plans plus ambitieux pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 ° C, conformément à l'Accord de Paris. Les 14 prochains mois sont critiques pour les efforts mondiaux de contrôle des émissions de gaz à effet de serre, qui ont atteint un niveau record en 2018. En vertu de l'Accord de Paris, les gouvernements ont convenu de mettre à jour leurs plans climat d'ici 2020.
Cet article a été redigé par Joël Similien pour KAG, le 07 Décembre 2019 avec l'appui de Christin CALIXtE.
15/10/24 à 07h39 GMT