Selon des données récemment publiées par le gouvernement fédéral « le Nouveau-Brunswick a enregistré une autre réduction d’une année à l’autre de ses émissions de gaz à effet de serre en 2018. Le rapport d’inventaire national publié cette semaine par le gouvernement fédéral, établit les émissions du Nouveau-Brunswick à 13,2 millions de tonnes en 2018, la dernière année pour laquelle un décompte est disponible ; cela représente une baisse par rapport à 13,5 millions de tonnes en 2017. La tendance à la baisse continue d’être annulée par la croissance des émissions ailleurs au Canada ».
Selon les chercheurs, cette réduction et les efforts de notre province sont anéantis à l’échelle nationale par l’augmentation des émissions dans d’autres provinces. L’Île-du-Prince-Édouard et la Saskatchewan ont été les seules autres provinces à enregistrer des réductions d’émissions en 2018. Terre-Neuve-et-Labrador est demeurée stable tandis que toutes les autres provinces ont connu une augmentation, tout comme le Canada dans son ensemble.
Les émissions de 13,2 millions de tonnes enregistrées sont inférieures à l’objectif provincial officiel de 14,1 millions de tonnes, un objectif basé sur l’application des objectifs de Paris du Canada d’une réduction de 30 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Mais les révisions des chiffres des années précédentes montrent que la province a fait mieux que ce que l’on croyait auparavant pour atteindre ses objectifs dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat de 2015.
Les rapports annuels précédents montraient des nombres d’émissions plus élevés de 2013 à 2017, mais selon Louise Comeau du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, « il y a toujours des ajustements en raison des incertitudes, des améliorations des estimations. »
« La raffinerie d’Irving Oil, le plus grand émetteur de la province, a enregistré une forte baisse des émissions, passant de 3,4 millions de tonnes en 2017 à 2,9 millions de tonnes en 2018 ». Ces chiffres sont indiqués pour le secteur du raffinage du pétrole au Nouveau-Brunswick et Irving est le seul raffineur de la province.
Parallèlement, les émissions des industries de production et de fabrication d’électricité ont augmenté par rapport à 2017, tandis que celles de la consommation résidentielle et des transports ont diminué.
Selon le rapport fédéral, « l’augmentation nationale globale est due à une plus grande consommation de carburant par les véhicules, à plus de chauffage en raison d’un hiver plus froid, à une augmentation de la production de pétrole et de gaz et à une utilisation accrue des combustibles fossiles par l’industrie ».
Les émissions plus faibles du Nouveau-Brunswick au cours de la dernière décennie ou plus ont été attribuées à la fermeture de plusieurs grandes usines forestières et à la réduction de la demande d’électricité qui en a résulté, permettant à Énergie NB de fermer certaines centrales. De plus, Le Nouveau-Brunswick a un objectif de réduction des émissions plus agressif : atteindre 10,7 millions de tonnes, sur la base d’un accord conclu en 2015 afin de réduire les émissions entre 35 et 45 % des niveaux de 1990.
Sources : Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Acadie Nouvelle
15/10/24 à 07h39 GMT