Le nouveau golf international de Roissy est la preuve que le golf devient peu à peu plus écologique. Grâce à sa technologie innovante, le parcours permet un plus grand respect de l’environnement sans faire de croix sur la couleur verte si chère aux golfeurs français. Un ingénieux système d’eau a été imaginé par l’architecte Michel Niedbala, afin de récupérer la quasi-intégralité de l’eau entrant sur le golf.
Le système de récupération d’eau permet de faire en sorte que sur les 110 000 mètres cube d’eau qu’utilisera le golf chaque année, 75% proviendront de son propre recyclage des eaux pluviales dépolluées.
L’architecture du terrain permet à toutes les eaux, qu’il s’agisse d’eau de pluie ou de surplus d’arrosage, de s’écouler vers trois bassins de stockage situés en aval du parcours, grâce à des drains et exutoires situés sous l’herbe. Au sein de ces bassins, des carpes mangent les algues qui pourraient détériorer la qualité de l’eau. L’eau est ensuite filtrée par des plantes aquatiques dans un bassin de phytoépuration, avant d’être réoxygénée dans une cascade. Une fois cristalline, l’eau est captée dans un bassin de puisage afin d’arroser le parcours.
Mais ce n’est pas tout, puisque la conception du golf de Roissy intègre également de nouvelles pratiques plus écologiques :
- Comme de plus en plus de golfs en France, les zones de « rough » ne sont pas arrosées : sur les 90 hectares, 45 hectares ne nécessitent pas d’eau
- L’herbe utilisée est peu gourmande en eau
- Le parcours est doté d’un système d’arrosage permettant de ne donner que l’exacte eau nécessaire à l’herbe grâce à des sondes qui mesurent le taux d’humidité
- Les greens sont sur bâche, permettant ainsi de récupérer les produits polluants qui s’y déposent dont les phytosanitaires
De tels projets contribuent à rendre la pratique du golf plus « verte », mais le plus difficile reste toujours de convaincre chaque golfeur de la nécessité de préserver l’eau, et de dépasser l’image traditionnelle du golf vert flamboyant.
[MOGED]
10/12/24 à 09h58 GMT