Les États-Unis, le Brésil, la Colombie ainsi que d'autres pays ont tous soutenu la proposition qui a été adoptée lors de la conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui se tient à Bangkok du 3 au 14 mars.
" Nous sommes extrêmement satisfaits que les membres de la CITES aient accordé une meilleure protection à ces animaux marins exploités pour le commerce ", a déclaré Bryan Arroyo, chef de la délégation américaine lors de le 16ème conférence de la convention, et haut responsable du Service de la pêche et de la faune sauvage des États-Unis (U.S. Fish and Wildlife Service). " Grâce à la coopération de la communauté mondiale, nous pouvons commencer à nous concentrer sur les menaces que représentent le commerce mondial non viable des ailerons de requins et d'autres parties de leur corps, ainsi que des produits fabriqués à partir de différentes espèces de requins et de raies.
Cinq espèces de requins et deux espèces de raies manta bénéficieront dorénavant des protections offertes par la clause intitulée " Appendice II " du traité. La décision de protéger ces différentes espèces montre que ces animaux marins pourraient être menacés d'extinction, si les activités actuelles ne sont pas maîtrisées. L'Appendice II permettra de mettre en place un système de permis qui limitera le nombre de prises et le commerce.
La Colombie, le Brésil ainsi que les États-Unis ont parrainé ensemble une mesure visant à protéger les requins blancs des océans. Les propositions soumises par d'autres nations permettront de mieux protéger trois espèces de requins-marteaux. Les États-Unis soutiennent ces propositions et félicitent le leadership des pays qui les sponsorisent.
" Les requins et les raies manta sont extrêmement importants pour l'équilibre des écosystèmes marins ", a déclaré Sam Rauch de l'Agence des États-Unis pour les études océaniques et atmosphériques (U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration). " La protection mondiale que la CITES offre à ces espèces formidables, va s'ajouter à la protection internationale des requins, déjà existante, en assurant que le commerce qui en est fait, soit viable et ne mette pas en danger leur survie. "
M. Arroyo a déclaré que des recherches scientifiques effectuées au sujet des animaux marins, révèlent que leur nombre diminuait sérieusement, et que la principale cause en était " l'exploitation commerciale ". Bien que la proposition concernant les requins et les raies manta puisse susciter quelques objections durant les derniers jours de la conférence, M. Arroyo prévoit qu'elle sera confirmée.
Les requins sont pêchés en trop grands nombres dans de nombreuses parties du monde, principalement pour leurs ailerons. Les ailerons sont le principal ingrédient des soupes d'ailerons de requins, qui sont considérées être un mets délicat dans de nombreuses cultures. Les requins ont un taux de reproduction faible et sont aussi très lent à arriver à l'âge adulte ; ces deux caractéristiques contribuent au fait que leur nombre diminue.
Une protection acceptée mondialement est nécessaire afin de protéger ces espèces marines, disent les experts, parce que leur territoire n'a pas de frontière nationale ou internationale.
La conférence a déjà permis d'accroître la protection des tortues terrestres et marines, certaines des espèces de vertébrés les plus menacées.
Cinq mille espèces animales et 29 000 espèces végétales ont déjà reçu la protection de la CITES, qui célèbre cette année son 40ème anniversaire.
Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Lire l'article de IIP Digital (645 hits)
05/07/24 à 13h25 GMT