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13ème Dialogue Régional sur les Forêts, la Gouvernance et le Changement Climatique



  • Du 5 au 7 Mars 2013 au palais des Congrès de Yaoundé %u2013Cameroun, s'est tenu le 13ème Dialogue Régional sur les Forêts, la Gouvernance et le Changement Climatique. Sous le haut patronage du Ministre des Forêts et de la Faune, cette rencontre était Co-organisée par l'Initiative des Droits et Ressources (RRI), la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC), le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) du Cameroun, et l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Elle a mobilisé prêt de 150 participants venant de certains pays d'Afrique (Cameroun, Burkina Faso, Burundi, Tchad, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Gabon, Ghana, Libéria, Mali, République du Congo, Tanzanie, Togo et Ouganda), d'Europe (France et Grande Bretagne), et des Etats-Unis. Les représentants des gouvernements, des chefs traditionnels, de la société civile, des communautés locales, et des instituts de recherche étaient réunis autour du thème Harmoniser la Tenure et les Politiques liées aux Ressources dans les paysages en mutation d'Afrique Centrale et de l'Ouest

     

    Pendant trois(03) jours de travail intense à travers des travaux en sessions plénières, des discussions de panel et de petits groupes, les points suivants ont été à l'ordre du jour :

     

    %u2666 le bilan des progrès dans la mise en oeuvre des engagements des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest pris lors de la Conférence de Yaoundé de 2009 pour initier ou accélérer les réformes législatives à l'horizon 2015 pour permettre de " reconnaitre légalement des communautés comme propriétaires des terres en forêt " ou " doubler la superficie des terres qui appartiennent aux communautés ". (Voir la zone de texte 1)

    %u2666 l'évaluation des menaces constituées par les acquisitions foncières à grande échelle, les industries extractives et les infrastructures dans la région en les mettant en rapport avec leurs contributions économiques présumées,

    %u2666 l'évaluation des progrès réalisés par rapport à REDD dans les deux sous-régions et leurs implications dans l'économie forestière,

    %u2666l'examen des options spécifiques d'orientation des réformes en cours des régimes fonciers et forestiers au Cameroun et ceux des autres pays d'Afrique centrale et de l'Ouest.

    %u2666 Et l'identification des propositions pour les prochaines étapes au Cameroun et dans la région de l'Afrique centrale et de l'ouest.

     

    Au terme des échanges fructueux entre les participants, on retient de façon générale, une reconnaissance des progrès dans la sécurisation de la tenure dans certains pays avec des réformes politiques pour reconnaître les pleins droits de propriété aux communautés locales et aux populations autochtones, bien que leur mise en oeuvre sur le terrain soit encore stagnante. Il a été relevé qu'au niveau régional, la reconnaissance des droits des communautés évolue plus lentement que les transactions foncières à grande échelle, lesquelles menacent leurs droits de propriété foncière.

     

    Face à des contraintes majeures dans la mise en oeuvre des réformes législatives, les participants ont formulé des recommandations dans le but de sécuriser les droits des communautés locales et des populations autochtones et d'assurer un développement économique équitable en Afrique Centrale et de l'Ouest afin d'atteindre les objectifs fixés pour l'année 2015.

     

    Selon les participants, les recommandations qui devraient être considérées comme prioritaires par les bailleurs de fonds dans leur soutien aux gouvernements et à la société civile, concernent :

     

    %u2666 L'application et l'opérationnalisation sur le terrain des Directives volontaires sur le foncier de la FAO et des directives de l'Initiative sur les politiques foncières de l'Union Africaine, avec l'appui de la société civile,

    %u2666 La reconnaissance, la sécurisation et la protection des droits de propriété des communautés sur les terres et les ressources naturelles,

    %u2666 le renforcement des capacités de tous les acteurs impliqués : (autorités gouvernementales, groupes et réseaux de la société civile, chefs traditionnels, communautés locales et autochtones, instituts de recherche),

    %u2666 la nécessité de la mise sur pied d'une coordination entre les administrations nationales et interétatiques pour assurer une cohérence et une efficacité dans l'élaboration et la mise en oeuvre des réformes, ainsi que dans les affectations des terres et des ressources.

    %u2666 la nécessité de la mise sur pied des cadres de suivi multipartite par les institutions régionales en Afrique centrale et de l'Ouest,

    %u2666 L'évaluation des législations actuelles des pays portant sur l'allocation de droits commerciaux en rapport avec les droits des communautés et les standards environnementaux, avec un accent sur l'application de la transparence dans l'allocation des droits commerciaux (exploitation forestière, minière, agroindustrielle, droits de carbone, etc.).

     

    C'est sur une série de remerciements à l'endroit du Gouvernement et du Peuple du Cameroun pour leur accueil chaleureux, au Ministère des Forêts et à la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC) pour l'organisation de l'événement que la participants se sont séparés en se félicitant pour leurs riches contributions et pour les réflexions menées sur les questions cruciales de gouvernance, de changement climatique, et d'acquisitions foncières à grande échelle en Afrique Centrale et de l'Ouest.

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