L’agroforesterie, mode de gestion des terres qui associe arbres et cultures, est une des réponses aux questions contemporaines sur l’agroécologie et le changement climatique. En assurant une couverture permanente du sol, l’agroforesterie contribue fortement au stockage du carbone. Comment faire en sorte que les solutions techniques pénètrent le débat sociétal et les politiques publiques ? La question sera au cœur du prochain congrès mondial d’agroforesterie « Agroforestry – strengthening links between science, society and policy », qui aura lieu à Montpellier du 20 au 25 mai 2019. « Concevoir avec les usagers de la terre des pratiques agroforestières innovantes permettra de mieux gérer les espaces ruraux, de diversifier la production, de la rendre plus écologique, plus durable, plus résiliente au changement climatique , précise Emmanuel Torquebiau, chercheur au Cirad et président du comité d’organisation international du congrès. Cette intégration des « bonnes idées » dans la pratique est notamment une question sociétale, une question de politiques publiques, de réformes institutionnelles » . Et d’ajouter : « Un défi consiste à faire admettre par les tenants de l’agriculture et de la foresterie conventionnelles que les paysages associant arbres et agriculture sont une solution d’avenir ».

Communiqué du Cirad

Source : Cirad