Après les révélations de la semaine dernière sur le retrait éventuel des États-Unis, l’avenir de l'ALÉNA est plus que jamais incertain, et les entreprises néo-brunswickoises craignent pour leur avenir.
Selon, Pierre-Marcel Desjardins, professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton, «Les États-Unis sont le premier partenaire du Canada en général et du Nouveau-Brunswick en particulier. Jusqu’à l’année dernière, les États-Unis représentaient environ 92% des exportations du Nouveau-Brunswick. Donc c’est sûr qu’à très court terme, ça va poser des problèmes (si l’ALÉNA tombe en morceaux).» Donc au Nouveau-Brunswick, les entreprises qui dépendent beaucoup du marché américain suivent de près cette affaire.
Selon le PDG du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, Thomas Raffy «Il y a un nuage sombre qui plane au-dessus de nos têtes». Selon M. Raffy, « la perte des privilèges commerciaux que pourrait engendrer la disparition de l’ALÉNA aurait des conséquences lourdes sur le Nouveau-Brunswick. »
De nombreux secteurs de l’économie de notre province seront touchés; c’est le cas de l’industrie agroalimentaire, la vente en ligne ou le transport. L’industrie principale de notre province qui est l’industrie forestière sera touchée de plein fouet et là on parle d’un secteur économique qui compte près de 22.000 emplois.
Il faut tout de même relativiser, car si les États-Unis annoncent leur retrait prochainement, un préavis de six mois débutera au cours duquel les entreprises du Nouveau-Brunswick pourront se préparer au futur. Selon M. Raffy, «On ne peut pas réellement savoir ce qui se passera, mais ce que l’on peut faire, c’est se préparer en conséquence, étudier de nouvelles options». Et pour le Conseil économique du Nouveau-Brunswick, l’Union européenne pourrait être un plan B grâce à l’accord commercial signé en septembre 2017 entre le Canada et 28 pays européens.
Sources : Acadie Nouvelle
05/07/24 à 13h25 GMT