Mediaterre

   

Le gouvernement n’aurait pas fait d’analyse environnementale pour le prolongement de l’Autoroute 25


La Coalition contre le prolongement de l’Autoroute 25, qui regroupe plusieurs organisations à vocation environnementale, notamment Greenpeace et Équiterre, affirme que le gouvernement n’a pas réalisé l’analyse sur laquelle il se base pour justifier le prolongement de l’Autoroute 25 dont la construction doit commencer cet été et qui doit relier Montréal et Laval. Lorsque la Coalition a voulu obtenir une copie de l’analyse environnementale en vertu de la Loi d’accès à l’information, on lui a répondu au Ministère du Développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP) que le document n’existait pas. Pourtant, le décret adopté en décembre dernier, permettant le début des travaux, mentionnait que cette évaluation environnementale avait été réalisée. L’absence d’une telle analyse pour un projet de cette envergure est exceptionnelle. Tous les projets gouvernementaux susceptibles d’avoir des impacts sur l’environnement doivent reposer sur une analyse environnementale réalisée par les spécialistes du MDDEP. Au ministère, on répond que l’analyse a été intégrée directement au texte du décret pour sauver du temps. On indique aussi que cette situation n’est pas une première : le projet de l’usine Magnola à Asbestos avait été réalisé de la même manière. Le projet de prolongement prévoit de prolonger l’Autoroute 25 par la construction d’un tronçon de 7,2 kilomètres d’autoroute et d’un pont qui relierait l’île de Montréal et l’île Jésus. La Coalition, qui privilégie l’alternative offerte par le transport en commun, soutient que ce projet augmentera de 150 000 le nombre de déplacements quotidiens en voitures ce qui augmentera les émissions de gaz à effet de serre et détériorera la qualité de l’air dans l’est de Montréal. La Ville de Montréal elle-même s’oppose à ce projet de construction.
Partagez
Donnez votre avis

Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0