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ITER sera au c?ur de la politique énergétique française.


Même si les économies d'énergie, le développement des énergies renouvelables et des biocarburants sont au programme du gouvernement, c'est le projet ITER qui demeurera au coeur de la stratégie énergétique française.Avec ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor - réacteur thermonucléaire expérimental international), vous vous apprêtez à accueillir l'un des plus grands projets scientifiques de demain, un investissement de recherche de 10 milliards d'euros sur quarante ans. C'est en ces termes que Dominique de Villepin a commenté l'installation du projet le 9 juin dernier lors de sa visite au Commissariat à l'énergie atomique de Cadarache, site retenu pour l'implantation le projet ITER.

Plaçant le projet ITER au c?ur stratégie énergétique française tout comme dans celui de la recherche, le Premier ministre a tenu à préciser que celle-ci devait répondre à trois exigences : le coût, la sécurité d'approvisionnement et l'environnement. Face à l'épuisement inéluctable des ressources pétrolières, face au réchauffement climatique, nous devons aujourd'hui modifier nos comportements et développer des alternatives au pétrole, a-t-il déclaré.

Devant élus, du personnel de Cadarache et au côté de François Goulard, Dominique de Villepin a rappelé que 925 millions d'euros seraient investis par la France dans les dix prochaines années pour le développement de ce projet énergétique. Ensemble, nous devons être à la hauteur de la confiance que nous ont accordée nos partenaires, a souligné le Premier ministre. En effet, la décision de construction d'ITER qui vise à construire un grand réacteur de fusion expérimental, afin de produire dans un délai de 30 ans de l'énergie à un stade pré-industriel en reproduisant la fusion nucléaire qui a lieu dans les étoiles à partir de l'hydrogène notamment, a été prise le 28 juin 2005, à Moscou, lors d'une réunion des 6 partenaires impliqués (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Union Européenne, Russie).

Après de grandes batailles diplomatiques qui avaient commencé en juin 2002, le site de Cadarache, dans le sud de la France, avait finalement été choisi en 2005. Les six partenaires du projet ont négocié pendant 3 ans pour départager les sites potentiels pour son implantation. La Russie, l'UE et la Chine soutenaient le site de Cadarache en France, les USA, le Japon et la Corée du Sud supportaient quant à eux Rokkasho-mura au Nord du Japon.

À l'inverse du processus de fission nucléaire (dégageant de l'énergie en cassant des atomes lourds tel que l'Uranium) qui produit des déchets radioactifs à très longue durée de vie, la fusion thermo-nucléaire qui consiste à fusionner deux atomes légers comme du Deutérium (Isotope naturel lourd de l'Hydrogène) ou du Lithium, produit des composés plus lourds dont la durée de vie radioactive est de l'ordre d'une vie humaine. La gestion des déchets radioactifs serait donc en théorie, selon les partisans du projet, beaucoup plus aisée alors que le Deutérium se trouve en quantité quasiment illimité dans les molécules d'eau des océans. Si nous parvenons à domestiquer l'énergie des étoiles, nous disposerons à l'aube du siècle prochain d'une énergie quasi inépuisable, propre et sans danger pour le climat, a indiqué Dominique de Villepin qui voit en ce projet une perspective formidable, mais qui nécessite bien sûr de longues recherches.

Source : Actu-environnement.

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