Sommet Climat : Ban Ki-moon «un échec à Copenhague serait moralement inexcusable»
" Il est temps d'agir ", a déclaré M. Ban Ki-moon, qui a qualifié de " glacial " le rythme auquel se déroulent actuellement les négociations sur un éventuel accord à Copenhague. Si le coup d'envoi de la Conférence de Copenhague est prévu le 7 décembre, il ne reste cependant plus que 15 jours impartis à la phase des négociations, a prévenu le Secrétaire général.
Pour sa toute première apparition aux Nations Unies, le Président des États-Unis, M. Barack Obama, a estimé que cet accord ne devait pas se contenter de limiter les émissions de gaz à effet de serre, comme l'a fait son prédécesseur, mais qu'il devrait aussi permettre à tous les pays d'assurer leur propre développement durable, y compris les nations les plus vulnérables: pays les moins avancés (PMA), pays sans littoral et petits États insulaires, au nom desquels s'est exprimé ce matin le Président des Maldives, M. Mohamed Nasheed. " Oui ", a reconnu M. Obama, " ce sont les pays développés qui portent la responsabilité première de faire de la Conférence de Copenhague un succès, notamment les États-Unis, et c'est pour cela que nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux de limitation des émissions de gaz à effet de serre à l'orée des années 2020 et 2050 ". Citant en exemple les initiatives prises par son administration, le Président des États-Unis a estimé que les efforts déployés par son pays depuis l'entrée en fonctions de son administration pour lutter contre le réchauffement planétaire étaient sans précédent. Mais les " pays en développement en pleine croissance doivent continuer de prendre de leur côté des mesures vigoureuses ", a ajouté M. Obama.
Invoquant le principe de la responsabilité commune mais différenciée, son homologue de la Chine, M. Hu Jintao, a pour sa part estimé qu'individuellement, les pays devaient assumer leurs responsabilités " respectives ". M. Hu a ainsi annoncé que son pays réduirait " de façon significative "ses émissions de dioxyde de carbone d'ici à 2020 et porterait à 15% la part des énergies non fossiles dans sa consommation nationale d'énergie de base.
Réaffirmant le rôle de chef de file qui incombe aux États développés, le tout nouveau Premier Ministre du Japon, M. Yukio Hatoyama, a rappelé que son pays envisage de réduire ses émissions de 25% à l'horizon 2020, par rapport à ce qu'elles étaient en 1990.
Le Président de la France, M. Nicolas Sarkozy, a quant à lui, tenu à rappeler que les émissions mondiales de CO2 devaient diminuer d'au moins 50% d'ici à 2050 par rapport à ce qu'elles étaient en 1990.
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