Les pourparlers de Barcelone sur le changement climatique ont démarré lundi matin avec une cérémonie de bienvenue. Les plénières d'ouverture du Groupe de travail spécial de l'action concertée à long terme au titre de la Convention-cadre sur les changements climatiques (AWG-LCA 7) et du Groupe de travail spécial des nouveaux engagements des Parties Annexe I au titre du Protocole de Kyoto (AWG-KP 9) ont eu lieu au cours de la matinée. L'après-midi, des groupes de contact se sont réunis pour examiner, dans le cadre de l'AWG-LCA, l'adaptation, l'atténuation, le financement et la technologie, et dans celui de l'AWG-KP, les réductions d'émissions des parties visées à l'annexe I et les conséquences potentielles.
Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la CCNUCC, a mis en exergue les progrès réalisés à Bangkok sur l'adaptation, la technologie, la réduction des émissions découlant du déboisement et de la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD) et sur le renforcement des capacités.
AWG-LCA
Les six groupes de contact établis à Bangkok, restaient les mêmes. Les groupes de pays ont fait des déclarations liminaires.
Le Soudan, au nom du G-77/CHINE, a accueilli avec satisfaction l'annonce d'un soutien financier, par l'Espagne. Il s'est opposé à l'affaiblissement de la Convention et du Protocole, soulignant l'impact du changement climatique sur les moyens de subsistance des populations qui ont le moins contribué au problème, mais qui souffrent le plus, des effets néfastes des changements climatiques. Le G-77/Chine a également souligné la nécessité de ressources financières.
L'Australie, au nom du GROUPE PARAPLUIE, a souligné la nécessité de se concentrer sur les principaux éléments opérationnels et a mis l'accent sur l'engagement en faveur d'un accord mondial fort pour éviter des changements climatiques dangereux. La représentante a annoncé un nouvel objectif retenu par le Kazakhstan pour diminuer ses émissions de 15% d'ici 2020 et de 25% en 2050, et a souligné l'importance du mesurage, de la communication et de la vérification (MCV).
La Suède, au nom de l'UE, a appelé à un accord contraignant intégrant les éléments essentiels du protocole de Kyoto. Le délégué a mis en relief l'objectif de l'UE consistant à réduire ses émissions de 80 à 95% en 2050 par rapport à 1990. Il a indiqué que le total net des coûts des mesures d'atténuation et des mesures d'adaptation pourrait s'élever à 100 milliards d'€ par an, en 2020, nécessitant, de la part du secteur public international, un soutien situé entre 22 et 50 milliards d'euros.
La Grenade, au nom de l'ALLIANCE DES PETITS ETATS INSULAIRES (AOSIS), a fait part de son inquiétude à l'égard des tentatives systématiques de réduire leurs attentes par rapport à Copenhague et a rappelé que selon le mandat convenu à Bali, l'AWG-LCA devrait achever ses travaux en 2009.
LE FINANCEMENT: Au cours de la réunion de l'après-midi du groupe de contact, le JAPON a mis en exergue sa proposition concernant le cadre des arrangements institutionnels pour trois fonds: le fonds pour la lutte contre le changement climatique, le fonds d'adaptation etle fonds vert d'habilitation. Le délégué des ETATS-UNIS a précisé que leur proposition pour une " fonction de coordination", qui consisterait à conseiller les pays en développement qui cherchent un soutien pour les mesures d'atténuation et d'adaptation, serait volontaire. L'UE a parlé des développements survenus depuis Bangkok. Au sujet du niveau d'ambition, le délégué a fait observer que le total annuel des coûts marginaux nets des mesures d'adaptation et d'atténuation s'élèverait à 100 milliards d'€ en 2020 dont 22 à 50 milliards d' € proviendraient de sources publiques.
AWG-KP
QUESTIONS D'ORGANISATION: Le président de l'AWG-KP, John Ashe (Antigua et Barbuda) a salué la récente ratification du Protocole, par l'Iraq. Il soulignant que les quatre groupes de contact établis à Bangkok continuaient.
LES DECLARATIONS LIMINAIRES: Le Soudan, au nom du G-77/CHINE, a fait part de sa préoccupation au sujet des appels lancés par des parties de l'annexe I pour l'arrêt du protocole de Kyoto en faveur d'un seul accord à Copenhague. La Suède, au nom de l'UE, a souligné que le nouvel accord devrait s'appuyer sur le protocole de Kyoto. La Gambie, au nom du GROUPE AFRICAIN, a appelé à une concentration sur les éléments essentiels du mandat de l'AWG-KP relatif aux QELRO globaux et individuels des parties visées à l'annexe I. L'Australie, au nom du GROUPE PARAPLUIE, a souligné l'impératif d'accélérer les progrès dans le cadre de l'AWG-KP, et la nécessité de se concentrer sur le besoins d'institutions efficaces et de marchés du carbone robustes. La Grenade, au nom de l'AOSIS, a appelé à un signal clair que le protocole " n'est pas mort".
REDUCTION DES EMISSIONS DE L'ANNEXE I: Au cours de la première réunion du groupe de contact sur la réduction des émissions de l'annexe I, le secrétariat a présenté une nouvelle version du document de compilation des données possibles concernant les objectifs chiffrés présentés par les parties. L'AFRIQUE DU SUD a identifié deux questions possibles, à savoir: A quel rythme les émissions devraient baisser au-delà de 2020 pour réaliser l'échelle des réductions d'émissions requises par la science, et quels sont les critères à utiliser pour l'affectation d'un objectif global à l'annexe I.
Gambie, au nom du GROUPE AFRICAIN, appuyée par l'ALGERIE, l'EGYPTE, la BOLIVIE et le VENEZUELA, a appelé à la suspension de tous les groupes de contact relevant de l'AWG-KP, jusqu'à la conclusion des travaux du groupe de contact sur les réductions des émissions de l'annexe I. L'UE a exprimé ses regrets face à la proposition du groupe des pays africains, précisant qu'il n'est pas réaliste de s'attendre à ce qu'un groupe de contact travaille plus vite qu'un autre. Le co-président Ure a suspendu la séance jusqu'à nouvel avis.
Ce texte est un extrait du Bulletin de Négociations de la Terre, accessible par le lien ci-dessus.
Nina Treu, Iddri, pour l'IEPF
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LES FAITS MARQUANTS de lundi 2 novembre 2009 (510 hits)