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Les pays les moins avancés ont besoin de financements pour lutter contre le changement climatique


Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) plaide en faveur d'une augmentation des financements pour les 49 pays les plus pauvres afin qu'ils soient en mesure de faire face aux difficultés liées aux changements climatiques.

Selon les estimations des experts de la CNUCED, les fonds " devraient passer de quatre à 17 milliards de dollars par an d\'ici à 2030 ". " Chaque augmentation de 1 degré Celsius des températures mondiales pourrait faire baisser la croissance annuelle moyenne des pays pauvres de deux à trois points de pourcentage, celle des pays riches restant inchangée ", affirme le rapport.

" Le manque d\'infrastructures sociales et matérielles, l\'inadéquation de leurs institutions et une base économique trop étroite font que les pays les moins avancés (PMA) pourraient être exposés non seulement à des catastrophes de grande ampleur, mais aussi à un état plus permanent de stress économique dû à l\'augmentation des températures moyennes, à la réduction de ressources en eau disponibles, à des inondations plus fréquentes et à des tempêtes plus fortes ", estiment les experts.

Le Rapport 2010 sur les pays les moins avancés (PMA), intitulé 'Vers une nouvelle architecture internationale du développement pour les PMA'. Alors que les PMA ont historiquement peu contribué aux émissions de gaz à effet de serre qui modifient aujourd\'hui le climat mondial et que leur part dans ces émissions est actuellement de 1 % seulement, ils sont confrontés à des difficultés économiques et à des dommages matériels liés aux changements climatiques bien plus importants que ne le sont les pays industrialisés de longue date.

En particulier, les PMA ne disposent pas des ressources nécessaires pour faire face aux catastrophes naturelles plus fréquentes, telles que sécheresses, inondations et violents orages, que devraient provoquer les changements climatiques et qui surviennent déjà de plus en plus souvent.

Selon le rapport, les phénomènes météorologiques extrêmes dans les PMA ont gagné en intensité et en fréquence; ils ont de fait été multipliés par cinq entre 2000 et 2010 par rapport à la période 1970-1979. Au cours de la période 2000-2010, les PMA ont enregistré des pertes économiques s\'élevant à 14,1 milliards de dollars. Parmi le groupe des PMA, ce sont le Bangladesh et le Myanmar qui ont subi les pertes économiques les plus importantes (5,8 et 4,5 milliards, respectivement). Dans l\'ensemble, les PMA et les petits États insulaires en développement (PEID) sont les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles et leur économie est de ce fait soumise à des chocs importants.

" Il est urgent de mobiliser des fonds dès maintenant pour financer des mesures de lutte contre les changements climatiques. Même si le secteur privé a un rôle important à jouer, il n\'a pas la capacité d\'assurer le financement initial requis ", plaide le rapport de la CNUCED.
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