À cette 16e session de la Conférence des parties, la sous-représentation de certains pays aux négociations de l'ONU et la négation d'une telle éventualité dans le contexte de discussions sont frappantes. Or c'est loin d'être l'unique discrimination, lorsque nous parlons de changements climatiques. En effet, la parité entre hommes et femmes doit également être considérée lors des négociations sur l'adaptation, tout principalement. On sous-estime grandement le rôle des femmes dans la société et le puissant vecteur de changement qu'elles sont véritablement, surtout au sujet des changements climatiques.
J'ai assisté aujourd'hui à un évènement parallèle nommé " Les leaders féminins des changements climatiques ". Sur la tribune se trouvaient six des femmes les plus influentes dans le domaine des changements climatiques, notamment Patricia Espinoza, secrétaire des affaires étrangères du Mexique, Christina Figueres, secrétaire de la CCNUCC et Mary Robinson, ex-présidente de l'Irlande. Cependant, ce n'est pas avec ces prestigieux chapeaux qu'elles s'exprimaient aujourd'hui, mais bien en un nom beaucoup plus important, celui des femmes. Elles ont nommé à tour de rôle leur désir commun de voir la prochaine génération de femmes émerger en termes de pouvoir principalement pour la cause des changements climatiques.
Les femmes jouent un rôle capital
Les femmes jouent un rôle capital dans les institutions sociales des pays qui seront davantage touchés par le réchauffement climatique. Souvent, ce sont elles qui veillent à subvenir aux besoins en eau et en nourriture à leur famille, à cultiver certaines plantations et surtout à prendre en charge l'éducation, durable ou non, des générations futures. Par exemple, en Afrique subsaharienne, ces femmes gèrent près de 70 % des terres agricoles. Cela ajoute indéniablement au fait que les femmes sont des puissants vecteurs de changements dans leur communauté.
Ce seront ces mêmes leaders qui souffriront davantage des causes des changements climatiques. La sécheresse et les inondations affectent de façon importante les terres cultivées, affectant un des secteurs dominés par les femmes. Cela touche directement les ressources en eau et en nourriture que ces femmes utilisent pour nourrir leur famille. C'est donc en ce sens qu'il y a une préoccupation grandissante dans les négociations de l'ONU sur l'adaptation et l'inclusion d'une parité entre hommes et femmes dans les pays affectés.
Renforcer les capacités des femmes
Les solutions qui ont été soumises par les femmes présentes sur la tribune sont principalement de l'ordre du renforcement des capacités du groupe qu'elles représentent. En effet, les outils et la technologie doivent devenir accessibles pour ces femmes et elles doivent apprendre la façon dont elles peuvent s'en servir. Mme Espinoza a également exprimé le fait que les femmes étaient généralement sous-représentées dans les négociations et que si nous voulons en arriver à un accord juste et légitime, on doit aborder le problème rapidement.
On doit également se départir de la théorie et comprendre que les changements climatiques ne se traduisent pas uniquement en chiffres, mais bien en impacts socio-économiques qui affectent déjà profondément des communautés.
Il est évident que les changements climatiques sont d'ordre mondial et ne pourront être résolus avec uniquement la moitié de la capacité intellectuelle de la planète.
Par Olivia Toussaint-Martin
Membre de la délégation de la Jeunesse canadienne à Cancun
[COP16-climat]
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