Dix ans après L'erreur boréale de Richard Desjardins et Robert Monderie, l'industrie forestière traverse une crise économique sans précédant. Depuis cinq ans, des dizaines de milliers d'emplois ont été perdus dans ce secteur et les régions forestières appréhendent maintenant une importante saignée démographique. De même, les communautés autochtones souhaitent désormais avoir leur mot à dire dans l'aménagement des forêts, notamment en ce qui concerne l'utilisation du territoire pour leurs activités traditionnelles et l'accès aux ressources pour assurer leur développement. Parallèlement, le GIEC, le groupe de scientifiques des Nations Unies chargé de suivre l'évolution des changements climatiques, souligne que les stratégies basées sur l'aménagement durable des forêts et l'utilisation du bois sont celles qui auront à long terme le plus d'impact dans la lutte aux changements climatiques.
Confronté à cette réalité, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune s'apprête à mettre en place un nouveau régime forestier qui prévoit rompre avec une habitude séculaire qui consiste, au Québec, à confier la gestion des forêts publiques à l'entreprise privée. Parmi les principes que le ministère s'engage à mettre en application figure l'aménagement écosystémique, soit un aménagement durable permettant de considérer la forêt comme un milieu naturel composé d'un ensemble d'êtres vivants et de constituants non vivants. Dans ce contexte, quel sera l'avenir de la forêt québécoise : milieu à conserver ou à exploiter ?
Conférence organisée conjointement par la Chaire publique ÆLIÉS, la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l'Université Laval, l'Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société de l'Université Laval avec l'appui du ministère des Ressources naturelles et de la Faune à l'occasion de l'inauguration des activités de l'Année internationale des forêts à l'Université Laval.
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