Le 25 janvier 2011, Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, présentait le plan d’action de la nouvelle entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle entend développer un plaidoyer pour l’autonomisation politique et économique des femmes dans le monde.
Partant du constat qu’en matière d’éducation, l’écart entre hommes et femmes a été comblé à 93%, elle a argumenté que s’agissant de la participation économique il ne l’est que de 59% et de 18% pour la participation politique. Sur les 192 États Membres de l’ONU, seuls 19 sont dirigés par une femme.
S’appuyant sur les exemples de l’Asie et de l’Afrique sub-saharienne – 80% des femmes occupent un emploi sans avantages sociaux, en Inde, 34% des femmes contre 11% des hommes, effectuent des tâches non rémunérées dans les exploitations familiales – la directrice souhaite contribuer à la création d’outils pour faciliter, au niveau national, des plans et des budgets soucieux d’égalité entre les sexes. Ainsi, ONU-Femmes devrait apporter son appui au renforcement des compétences féminines et à l’amélioration des dispositifs juridiques et développer une stratégie en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP), l’Organisation mondiale du travail (OIT), et plusieurs institutions financières, en faveur des femmes les plus marginalisées, et particulièrement, en milieu rural. L’institution souhaite également inciter les entreprises à adhérer au principe d’autonomisation des femmes afin de mieux lutter contre le chômage des femmes.
Hormis l’axe socio-économique, Michelle Bachelet a évoqué l’implication d’ONU-Femmes dans les questions de paix (seules 8% de femmes dans les équipes de négociations qui ignorent les questions d’égalité dans l’architecture post-conflit), de sécurité et de violences faites aux femmes. A ce titre, l’institution s’engage à la mise en œuvre nationale de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes et la paix.
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