Parmi les nombreux avantages que ces mesures pourraient apporter, on compte: une meilleure qualité de l'air et donc des effets bénéfiques sur la santé humaine, de meilleurs rendements agricoles, une réduction du taux de changement climatique à court terme, et enfin une chance de ralentir la fonte des glaces de l'Arctique.
Une nouvelle évaluation du PNUE et de l'OMM confirme qu'une action urgente s'impose pour réduire les émissions de CO2, et ce dans le cadre du Traité sur le climat de l'ONU.
Bonn, le 14 juin 2011 - Une action rapide pour lutter contre les polluants comme le carbone noir (la " suie "), l'ozone troposphérique ou encore le méthane, peut aider à ralentir la hausse des températures mondiales à court terme. Cela permettrait également d'augmenter de manière significative les chances de limiter l'élévation des températures mondiales en dessous des 2 degrés Celsius (peut-être même en dessous des 1,5 degrés Celsius). Ce sont là les conclusions de cette nouvelle évaluation.
La protection du climat à court terme est indispensable pour réduire le risque de "changement climatique mondial amplifié" lié à la perte rapide des glaces de l'Arctique, à la fois sur la terre et en mer.
Une action rapide pourrait aussi réduire la fonte des glaciers de montagne en partie liée aux dépôts de carbone noir dans l'atmosphère. Cela réduirait de plus de deux tiers le réchauffement projeté dans l'Arctique au cours des décennies à venir.
Les scientifiques qui ont préparés cette évaluation, coordonnée par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM), soulignent également les nombreuses opportunités pour la santé publique et la sécurité alimentaire, bien au-delà de celles liées à la lutte contre le changement climatique.
Toujours selon cette évaluation (dont le secrétariat est assuré par le " Stockholm Environment Institute "), de grosses réductions des émissions de carbone noir devraient améliorer la santé respiratoire de nombreuses personnes, cela permettrait aussi de réduire les hospitalisations et le nombre de journées de travail perdues pour cause de maladie. Près de 2,5 millions de décès prématurés dus la pollution de l'air pourraient être évités chaque année dans le monde d'ici 2030, principalement en Asie.
Une grosse réduction des émissions d'ozone troposphérique pourrait encore contribuer à réduire les dégâts que subissent les cultures agricoles d'1 à 4 pour cent du total de la production mondiale annuelle de maïs, de riz, de soja et de blé.
Réduire de manière drastique les émissions de ces " forceurs climatiques de courte durée " peut engendrer des bénéfices climatiques immédiats, ainsi que des gains instantanés pour la santé humaine et pour l'agriculture, conclut le rapport. En effet, contrairement au dioxyde de carbone (CO2), qui peut rester dans l'atmosphère pendant des siècles, le carbone noir ne persiste que pendant quelques jours ou quelques semaines.
Source : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
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