Du 8 au 10 Août dernier le programme portant sur la lutte contre le Changement Climatique au Madagascar a redémarré : il y eut une porte ouverte, tenue dans la ville de Diégo- Suarez, sous le thème Gestion de la zone côtière et marine et lutte contre le changement climatique.
L'hotel de la Poste a abrité cette porte ouverte qui a accueilli 750 participants et dont l'ouverture a été honorée par la présence de six Ministres, car il y a eu un autre événement national .
Quelque 13 Associations des Femmes qui se sont présentées à l'événement. Les membres de bureau permanent de ces Associations ont déjà reçu les formations de renforcement de capacité au leadership et à la gestion des activités génératrices des revenus.
Pour la question Genre, ces Associations sont informées sur l'égalité des sexes en droit, en éducation et gestion des projets de développement.
Les régions du Grand Nord de Madagascar sont riches en ressources naturelles ( mines précieuses, les trois Aires protégées classées comme Patrimoine Mondial par l'UNESCO). On y retrouve, en outre, les cultures de rente comme la vanille, les cocotiers, les cannes à sucre, la parfumerie de l'Yllang. Les différentes cultures vivrières telles que riz, pois, mais, manioc, rehaussent la valeur économique de ces régions du Grand Nord, sans parler des populations jeunes et actives dont les 52% sont des femmes presque scolarisées au niveau primaire .
Par ces potentiels économiques et environnementaux, ces régions ont été considérées comme un modèle de développement pour les investisseurs. C'est pourquoi beaucoup des projets de développement en industries alimentaire, agricole, pêche, parfumerie, construction navale, huilerie y sont implantées.
Ainsi, les femmes de ces régions sont fortement formées en activités génératrices des revenus. Cependant, elles ne sont pas informées sur le changement climatique. Pour le mécanisme d'adaptation composé des cinq secteurs Eau, Santé, Agriculture, Elevage et Pêches, ces femmes font preuve de leadership en produisant des valeurs ajoutées au niveau régional. Mais elles n'ont pas constaté les causes de la baisse de leurs productions. Durant cette porte ouverte, elles ont eu l'opportunité de comprendre les impacts du changement climatique. Et comment elles peuvent se préparer pour réduire les risques face aux désastres des catastrophes naturelles (inondations, cyclones). Pour les autres mécanismes ( atténuation, MDP, Protocole de Kyoto), il faudrait consacrer beaucoup de temps sur l'information et le renforcement des capacités.
Deux régions recevront ultérieurement les portes ouvertes sur le Changement Climatique : les provinces de Fianarantsoa et de Tuléar.
Ce compte-rendu est présenté par madame Lucienne Tsilavirany et acheminé par Jeannine Ramarokoto Raoelimiadana , Membre du Réseau Genre , Présidente du centre d'observation et de promotion du genre .
