Au cours d'une conférence de presse tenue ce matin au Siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a procédé au lancement de l'édition 2011 du Rapport du Groupe de réflexion sur les retards pris dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), intitulé " Le partenariat mondial pour le développement: Le moment d'agir ".
M. Ban était accompagné de M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales.
Le Secrétaire général a souligné que ce Rapport évaluait les progrès dans le cadre de l'OMD relatif à la mise en place d'un partenariat mondial pour le développement.
L'aide publique au développement (APD) a doublé depuis 2000 pour atteindre un chiffre record de 129 milliards de dollars en 2010. En ces temps économiques difficiles, " chaque dollar compte ", a dit M. Ban. Ce chiffre reste toutefois inférieur de 21 milliards de dollars aux engagements pris par le G-8 à Gleneagles en 2005.
Le retard pris dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement risque de s'accentuer, a alors prévenu le Secrétaire général.
Il a déploré le peu de progrès dans les négociations commerciales multilatérales et dans l'allègement du fardeau de la dette des pays en développement.
Le Secrétaire général a souhaité également que ces pays aient un accès accru aux médicaments essentiels et aux nouvelles technologies. Les promesses faites pour financer le Fonds pour le climat doivent également être tenues, a insisté M. Ban.
La réalisation des OMD " n'est pas seulement une obligation morale, c'est aussi un investissement intelligent dans notre avenir commun ", a conclu le Secrétaire général, en appelant les dirigeants du monde à porter une attention particulière à ce problème.
M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, est revenu sur certains points développés par M. Ban Ki-moon. Il a insisté sur le fait que les engagements pris à Gleneagles pour l'APD, en particulier pour l'Afrique, avaient pris un retard important.
De même, le Cycle de négociations commerciales de Doha n'est pas terminé et le libre accès des pays les moins avancés aux marchés des pays développés n'est pas entièrement garanti.
M. Sundaram a souhaité que l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et l'Initiative d'allégement de la dette multilatérale soient finalisées.
Il a rappelé que le partenariat mondial pour le développement signifie que les pays en développement doivent avoir accès aux médicaments essentiels et aux nouvelles technologies, notamment pour répondre à la crise alimentaire et aux changements climatiques.