Frédéric BOUIN (Maître de conférences HDR à l'Université de Perpignan Via Domitia, Secrétaire général du CIDCE, Directeur de l'IUP " Droit de l'urbanisme et de l'environnement ", CERTAP-CDEDE, France) entame son intervention en insistant d'une part, sur le lien entre gouvernance et économie verte, qui peut justifier la présence de certains acteurs économiques dans le cadre de la mise en valeur de l'environnement, et d'autre part, sur le lien entre le tourisme et l'environnement.
Il rappelle tout d'abord que le secteur du tourisme est non seulement un secteur international mais également un secteur en relation avec l'environnement au sens large (ex. utilisation des ressources). Ainsi, dans les Etats où le tourisme est important, les gouvernements prennent de plus en plus conscience de la nécessité de protéger l'environnement.
Néanmoins il souligne qu'à Rio, rien était dit sur le tourisme durable. Si en 1995, un projet de Charte mondiale du tourisme mondial avait été proposé, l'initiative s'en est trouvée avortée. En 1998, l'Organisation mondiale du tourisme a quant à elle ajouté un Code mondiale de l'éthique. Pourtant, M. BOUIN met en lumière un bilan plutôt négatif dans la mesure où ces instruments, s'ils ont été adoptés dans un sens de texte international n'en demeure pas moins d'une faiblesse juridique absolue.
Jean-Paul CERON (Directeur adjoint du CRIDEAU-OMIJ, Université de Limoges France) a été le premier discutant à prendre la parole. Après avoir souligné le bilan plutôt négatif du tourisme sur l'environnement, il identifie l'un des besoins du droit : protéger les espaces et les espèces. Il insiste par ailleurs sur la relation entre le tourisme et le changement climatique : c'est une relation à double sens par l'effet d'une influence réciproque.
Enfin, J.-M BRETON (Professeur eu département de dorit public, Université des Antilles et de la Guyane, Guadeloupe) conclut cette session en mettant en lumière 4 points qui devraient être intégrés dans la recommandation :
- La liaison du tourisme durable avec la justice environnementale et les droits de l'homme.
- La connotation démocratique du développement touristique durable avec association des populations locales.
- La nécessaire " capacitation " des populations locales dans la démarche touristique. C'est dans ce cadre que se pose la problématique de l'appropriation et de la maitrise des territoires.
- La démarche de planification et de gestion ascendante qui part des populations locales vers les pouvoirs publics.
[PROCESSERIO2012]