La prochaine Conférence des Nations unies sur le développement durable est en préparation. Rio+20 cherchera à susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable, à évaluer les progrès réalisés et les lacunes restant à combler au niveau de sa mise en oeuvre ainsi qu'à relever les défis émergents. Mais devrions-nous dire Rio+20 ou Stockholm+40 ? Dans tout le processus nous semblons en effet complètement oublier la Conférence des Nations unies sur l'environnement qui s'est tenue à Stockholm en 1972. N'est-elle pas quelque part la grand-mère des conférences du développement durable? Bien qu'elle n'ait pas donné naissance à plusieurs conventions comme ce fut le cas pour la conférence de Rio de 1992, elle a eu une influence capitale sur la prise en compte de l'environnement dans le développement de nos sociétés et a ouvert la voie au rapport Brundtland et aux grandes conventions initiées lors du  sommet de Rio. C'est donc de cette conférence est issu le concept d'écodéveloppement, concept éclipsé depuis par celui de développement durable, ancré dans le Rapport " Notre futur commun " de la commission présidée par Gro Harlem Brundtland, par celui du développement durable. Une durabilité qui devrait prendre le visage de la viabilité, car n'est-ce pas cela que nous souhaitons : un monde viable pour tous, plutôt qu'un monde qui durera pour une minorité ?

Dans le cadre de la conférence Rio+20, qui se tiendra du 4 au 6 juin 2012 à Rio de Janeiro, les gouvernements échangeront sur la place de l'économie verte dans le développement, avec en filigrane le financement des actions, les objectifs du millénaire pour le développement et la réduction des émissions de GES, un enjeu sous-jacent au dialogue sur les économies vertes. Soulignons que le groupe d'experts sur Commerce, économie verte et développement durable, réuni à Genève en octobre 2010 indiquait que " le défi d'une économie verte est d'améliorer le niveau de vie dans les pays en développement sans augmenter leur empreinte écologique et en même temps ne pas réduire le niveau de vie dans les pays développés tout en réduisant leur empreinte ". Dans le cadre des discussions seront abordées par les négociateurs les questions suivants :

• comment définir l'économie verte?
• quelle feuille de route adopter au niveau international et national? 
• comment intégrer l'économie verte à l'objectif d'éradication de la pauvreté?
• comment mettre en place non seulement une économie verte, mais aussi une économie bleue mettant l'accent sur le développement durable des océans?
• comment promouvoir une économie verte sans créer d'entrave au développement?
• comment faire la transition vers une économie verte : quelles actions à promouvoir pour faciliter la transition?

D'un autre côté, un autre champ ouvrira les discussions sur une réforme majeure de l'architecture du développement durable au sein des Nations unies. Le cadre institutionnel du développement durable doit-il passer par un renforcement du PNUE, ou le renforcement du Conseil économique et social et de la Commission du développement durable ? Doit-on prioriser les structures régionales et sous-régionales, en soutenant notamment le développement scientifique et le renforcement des capacités ? Où se situe l'idée d'un Conseil mondial de l'environnement dans toutes ses discussions ?

De courts textes pour les rubriques " Débats et perspectives " et " Regards/Terrain "

En route vers la Conférence Rio+20, [VertigO] désire publier une série de textes dans ses rubriques " Débats et perspectives " et " Regards/Terrain ".

La série de la section " Débats et perspectives " regroupera de courts textes (moins de 3500 mots) qui donneront les éléments essentiels pour mieux comprendre les enjeux et défis sous-jacents à ceux-ci dans le cadre du sommet Rio+20. En quoi et comment les discussions en cours devraient inclure l'idée d'un développement environnementalement et socialement acceptable pour les populations locales ? Pour la rubrique " Regards/Terrain ", nous appelons de courts articles textes (moins de 3500 mots) portant sur de projets de terrain qui s'insèrent dans la mise en oeuvre du développement durable et qui pourrait inspirer la trousse à outils des actions afin de faciliter la transition vers l'économie verte (politiques pour les énergies, de transfert de nouvelles technologies, etc.).

Des textes de recherche et d'analyse sur l'avenir des conventions et sur le cadre institutionnel du développement durable

À la suite de la conférence, [VertigO] désire publier des textes sur les résultats et les enseignements de Rio+20, sur l'avenir des conventions (Diversité biologique, Changements climatiques, Désertification) et sur les moyens à employer pour assurer la cohérence des trois conventions ?

La question de la gouvernance du développement durable est un élément essentiel de cette série de textes de recherche et d'analyse. Quels sont les mécanismes institutionnels à réformer ou à créer pour passer à une phase opérationnelle de la transition vers un mode de développement qui intègre " de façon équilibrée le développement économique, le développement social et la protection de l'environnement " ? Le Programme des Nations unies pour l'environnement doit-il être transformé en une véritable agence disposant de plus de moyens et de coordination ou doit-on favoriser la création d'une instance centrale et transversale pour le développement durable, avec la réforme de l'actuelle Commission du développement durable, chargée du suivi de l'Agenda 21 ?

La question que nous posons en filigrane est : en quoi cela aura un impact sur la recherche et l'intervention en sciences de l'environnement ?

Directives

Les textes proposés doivent suivre les directives aux auteurs de la revue disponibles à : http://vertigo.revues.org/5401

Dépôt des textes

Les courts textes (moins de 3500 mots) peuvent être soumis en tout temps. Les textes de recherche et d'analyse peuvent être soumis à partir de juin 2012 jusqu'à octobre 2012

Dans les deux cas, lors de la soumission des textes, ceux-ci doivent être identifiés " Série Rio+20 ".